Le Conseil de la Choura se tient de manière exceptionnelle ce dimanche. Le Conseil a été convoqué dans l’urgence eu égard aux événements et dissensions qui ont marqué les rangs du parti et ses positions ces derniers jours.
Comme à leur accoutumée, les dirigeants du parti ne laissent rien filtrer laissant croire que la réunion va juste examiner l’avancement des consultations pour la formation du gouvernement.
Et c’est le cas de Abdelhamid Jelassi, par exemple, dans sa déclaration à Jawhara fm qui affirme qu’il fallait tenir cette réunion surtout que 17 jours sont passés depuis la désignation de Habib Jemli.
Mais il ne faut pas oublier que de vrais problèmes se posent au sein du parti islamiste.
Zied Laâdhari en a dévoilé quelques uns après sa démission de toutes les fonctions et instances du parti. Il faut reconnaître que la démission en elle-même a dévoilé les fissures qui ébranlent le parti de Rached Ghannouchi et si l’on se maintient à la déclaration de l’ex-secrétaire général d’Ennahdha, le Cheikh n’est pas dans la meilleure des postures puisque Habib Jemli a été désigné malgré son refus.
Ce qui est certain c’est que plusieurs courants, pour ne pas dire clans, s’affrontent au sein du parti islamiste. Le stade des faucons et des colombes est révolu et une nouvelle ère de dissensions et de division règne et risque de miner le parti et ses structures.
La réunion d’aujourd’hui réussira-t-elle à remettre de l’ordre dans les rangs du parti ? Le communiqué qui en émanera n’en dira rien.
Aujourd’hui, le délai constitutionnel pour la formation du gouvernement se rapproche à grande vitesse et entrera dès demain lundi ces derniers cent mètres. Le parti vainqueur est appelé à discuter des personnalités candidates aux porte feuilles ministériels et surtout sur la ceinture politique à même d’assurer le soutien nécessaire au futur gouvernement.
Sauf que certains dirigeant de ce même parti ne cachent pas leur scepticisme quant à la possibilité que Jemli puisse annoncer dans les jours qui viennent la composition de son équipe gouvernementale.
Entre temps, le pays poursuit sa dérive, le gouvernement en place ne peut gérer que les affaires courantes (sic).
F.B