Le système éducatif en Tunisie va mal depuis des années. Ce n'est pas un secret. Le ministre de l'Éducation, Fathi Selouati, est justement revenu sur ce constat à l'occasion de l'ouverture de la conférence nationale des délégués de l'éducation à Hammamet Sud, organisée ce jeudi 25 août 2022.
"Il s'est avéré que notre programme [scolaire] et notre approche pédagogique soient dépassés. Nous espérons que notre projet visant à développer le secteur soit couronné de succès. Il a déjà été entamé dans les écoles primaires et dans les collèges. L'objectif est d'améliorer le rendement de l'éducation nationale", a-t-il déclaré.
L'incapacité de contenir le nombre croissant des élèves
Le système éducatif tunisien fait face à d'autres difficultés, à commencer par le manque de places dans les écoles. De fait, selon le ministre, chaque année, le nombre d'élèves augmente d'environ 45 000. Pour pouvoir les scolariser tous, il faut bâtir 5000 salles de classe et 450 établissements scolaires supplémentaires. Le pays aura aussi besoin de 30 500 nouvels instituteurs dans les 10 prochaines années.
D'autre part, Selouati estime que l'éducation nationale va à deux vitesses. "Il y a les élèves qui ont d'excellentes moyennes et ceux qui ont des notes moyennes ou faibles. Nous nous en sommes aperçus suite aux examens de la Sixième de la Neuvième", a-t-il encore ajouté.