« La CNAM n’est pas en faillite », selon son porte-parole

Salah Hmidet, chef du bureau de la communication et de l’information et porte-parole de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), était l’invité d’Expresso de ce mercredi 9 août 2017. C’était l’occasion pour revenir sur la crise entre l’institution et le syndicat national des médecins libéraux.
Les médecins libéraux, rappelons-le, ont menacé de rompre l’accord sectoriel signé avec la CNAM si cette dernière ne leur remboursait pas leur dus. « La CNAM gère les fonds en provenance de la CNSS et la CNRPS. Elle ne reçoit pas les cotisations directement, et nous savons que ces caisses sociales font elles aussi face à des difficultés », commence Salah Hmidet pour expliquer les retards de remboursement de la CNAM au profit des médecins.
Il poursuit en affirmant que la CNSS et la CNRPS sont tenues à verser des fonds à la CNAM une fois par mois, ce qui équivaut à près de 70 millions de dinars mensuels. En d’autres termes, le retard du versement des fonds par la CNSS et la CNRPS explique, selon le porte-parole de la CNAM, le manque de liquidité de cette dernière qui l’empêche d’honorer ses engagements. « Je suis certain que les syndicats sont capables de comprendre la situation de la CNAM », dit-il.
Réagissant à la colère des syndicats provoquée par l’absence du président-directeur général de la CNAM à l’une des réunions de concertation, Salah Hmidet assure qu’il ne s’agissait certainement pas d’une absence délibérée. « Le président-directeur général devait sans doute prendre part au conseil d’administration de la CNAM ou il avait probablement d’autres engagements », explique-t-il.
Et de poursuivre : « les syndicats sont nos partenaires et nous gérons le secteur ensemble. On parle souvent de la faillite des caisses sociales et de la CNAM, c’est complètement faux ! Cette dernière souffre seulement d’un manque de liquidité ». Comment remédier à ce manque de liquidité, justement ? Selon le porte-parole de la CNAM, il est nécessaire de mettre en place une institution spécialisée dans la collecte de fonds au profit de la CNAM. « Ça a été fait en France. Nous devons emprunter cette piste », soutient-il pour appuyer ses propos. Il souligne, par ailleurs, que la CNAM « fonctionne« . Elle dépense, selon Salah Hmidet, quotidiennement et en moyenne, entre 8 et 9 millions de dinars.

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