Il va sans dire que la situation de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) n’est pas de tout repos. Faisant face à des problèmes de fond et accumulant dettes et impayés, la CNSS va devoir se plier en quatre pour, d’une part, honorer ses engagements et d’autre part, continuer de verser les pensions mensuels de retraite. Pensions qui sont de l’ordre de 563 millions de dinars! Et ce, à côté des impayés accumulés et dont le montant s’élève à 2,98 milliards de dinars que la Caisse va devoir rembourser à la Caisse nationale de l’assurance maladie!
Il s’agit d’une situation complexe qui a poussé moult séniors à se poser des questions quant à la stabilité de leur rente et par ricochet, la garantie d’une vie digne pour laquelle ils ont sacrifié durant leur vie active. Y-a-t-il lieu de s’inquiéter?
La directrice du recouvrement à la CNSS, Nadia Hardoug Ben Abdallah, a justement abordé le sujet dans une déclaration accordée à l’agence TAP. Et celle-ci bien qu’elle semble promettre aux retraités la stabilité de revenus qui leur revient de droit, a dressé un tableau plutôt sombre quant à la situation globale de la Caisse. En effet, mettant en garde contre un « danger imminent de déficit financier à cause de l’accumulation des dettes », qui sont la conséquence du non-paiement des cotisations par de nombreuses entreprises ainsi que les travailleurs indépendants, Ben Abdallah a laissé entendre que cette situation pourrait, en effet, compromettre le bon fonctionnement des services et du système de la sécurité sociale dans sa globalité. La responsable a toutefois tenu à noter que la situation a beau être sérieusement critique la CNSS s’est toujours arrangée tant mal que bien à ne pas accuser de retard dans le paiement des pensions de retraite. Les retraités peuvent-ils dormir tranquilles grâce à cette déclaration? Pas vraiment hélas! Ayant eux-mêmes supporté des diminutions sur leurs revenus durant leur plus jeunes âges, la population active d’hier s’attendait justement à une vie sereinement digne une fois au crépuscule de l’âge. La conséquence de l’accumulation des dettes, établie, entre-autres causes par les recrutements massifs et les multiples décisions, le moins qu’on puisse dire incorrectes, prises durant l’ère de la Troïka, ne devraient aucunement être endossée par une gent aux cheveux grisonnant, à la santé fragile et ayant accompli leur devoir comme il se doit!