La Coalition Al Karama cessera toutes les concertations autour de la désignation d’un nouveau chef du gouvernement succédant au chef du gouvernement démissionnaire, Elyes Fakhfakh.
C’est ce qu’a annoncé la coalition, dans un communiqué rendu public ce jeudi 23 juillet 2020, assurant qu’il ne présentera, ainsi, aucun candidat à la primature en son nom ou bien dans le cadre d’une coalition plus élargie.
Selon le même communiqué, la Coalition Al Karama a réitéré son refus de la manière avec laquelle les concertations autour de la constitution du gouvernement ont été menées relevant les manquements de cette méthode déjà adoptée lors de la formation du gouvernement Fakhfakh.
Et d’ajouter que le choix du prochain chef du gouvernement a déjà été effectué par « le grand responsable » et que les correspondances des partis et des coalitions adressées au chef de l’Etat, Kaïs Saïed et qui contiennent leurs propositions de candidats à la présidence du gouvernement finiront dans «la poubelle du palais».
Le prochain chef du gouvernement ne représentera pas l’esprit de la Révolution ni l’Etat de droit, selon la Coalition Al Karama.
Rappelons qu’Al Karama avait adressé, le 17 juillet courant, dans une correspondance adressée au président de la République, Kaïs Saïed son refus de la méthode de consultation sur le prochain chef du gouvernement décidée par Saïed.
En effet, le parti de Seif Eddine Makhlouf rejette que les concertations soient effectuées à distance et par le biais de correspondances.
Il avait, ainsi, exprimé sa disposition à prendre part à de réelles négociations directes réunissant les blocs parlementaires souhaitant participer au prochain gouvernement
Toutefois et selon Ennahdha, les concertations sur la désignation d’un nouveau chef du gouvernement se poursuivent encore avec la Coalition Al Karama, Qalb Tounes ainsi qu’avec le bloc d’Al Mostakbal et un nombre d’indépendants ayant signé la motion de retrait de confiance à Fakhfakh.
Ces concertations visent à s’accorder sur un seul candidat à la présidence du gouvernement qui aura un large soutien parlementaire dépassant les 109 voix.
Rappelons qu’Elyes Fakhfakh avait remis sa démission à la suite de la réunion tenue, le 15 juillet courant, entre le chef de l’Etat Kaïs Saïed, le chef d’Ennahdha et président du Parlement, Rached Ghannouchi ainsi que le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi.
Signalons aussi que cette démission a précédé, selon Saïed, le dépôt de la motion de retrait de confiance à Fakhfakh, le même jour, au bureau de l’Assemblée et qui contient 105 signatures.
Des signatures appartenant essentiellement aux députés d’Ennahdha, de Qalb Tounes, de la Coalition Al Karama, d’Al Mostakbal ainsi que de quelques élus indépendants dont l’ex-élu Tahya Tounes et ancien ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Mabrouk Korchid.
A la suite de sa démission, Elyes Fakhfakh avait limogé des ministres nahdhaouis dont Abdellatif Mekki, Lotfi Zitoun et Anouar Maârouf.
Il est à noter que le dernier délai pour que les présidents des partis politiques, des coalitions et des blocs parlementaires présentent leurs candidats à la présidence du gouvernement au chef de l’Etat, Kaïs Saïed, est fixé à ce jeudi 23 juillet.
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