Tenue le 23 novembre sous la présidence du Secrétaire général Noureddine Taboubi, la Commission administrative de l’Union générale tunisienne du travail, UGTT, avec à l’ordre du jour l’examen de la situation générale dans le pays mais également de l’action syndicale notamment à la suite de l’arrestation de certains cadres syndicaux dont Secrétaire général de l’Union tunisienne du travail (URT) de Sfax, Youssef Adouani et de ses trois compagnons, a condamné à travers une déclaration publiée sur la page officielle du journal Echaab News, “la poursuite du pouvoir exécutif de la violation du droit syndical, son refus du dialogue national, la non application des accords conclus, dont ceux de 6 février 2021 et 15 septembre 2022 ainsi que l’augmentation du SMIG ».
La Centrale syndicale qui n’a pas manqué l’occasion de tirer à boulets rouges sur le pouvoir en place, a considéré comme “des procès politiques” et une atteinte à la constitution et aux traités ratifiés par la Tunisie, la poursuite en justice de syndicalistes.
Les participants à cette commission administrative ont appelé également au retrait du fameux décret n°54, largement contesté par la sphère démocratique, tout en réitérant leur refus de toute atteinte aux droits et aux libertés car « les restrictions aux libertés mènent vers la dictature, la tyrannie et l’autocratie»,comme a été signalé dans la déclaration finale de cette commission.
L’UGTT a par ailleurs prévenu qu’en cas de poursuite du refus du dialogue national et des négociations sociales, elle serait prête à entreprendre « des mouvements de protestation sectoriels et régionaux afin de défendre le droit syndical« .
Les syndicalistes participant à cette commission administrative tenue à Hammamet ont exprimé “leur refus du sabotage de l’action syndicale, l’interdiction de l’organisation de congrès dans certaines entreprises et le lancement de la réforme éducative d’une manière unilatérale à travers une consultation formelle et restreinte ».
Concernant la loi de Finances 2024, L’UGTT a estimé que ce projet proposé par le gouvernement loin de “toute vision commune visant à sauver la situation économique et sociale”et qui a été “rédigé dans le cadre d’une politique basée sur l’exclusion, traduit une politique libérale dépourvue de véritables horizons”.
S’agissant de la Cause palestinienne, la Centrale ouvrière a fortement condamné les crimes de guerre et le génocide perpétrés par la machine de guerre sioniste contre le peuple palestinien à Gaza, tout en exprimant son indignation contre l’attitude des pays arabes ayant normalisé avec l’entité sioniste.
M.A.B.S