La convention avec COTUSAL ne sera pas prolongée

S’il y’a une convention coloniale qui humilie encore les tunisiens après des tant d’années d’indépendance, c’est bel est bien celle relative à l’exploitation du sel tunisien par la Compagnie Générale des Salines de Tunisie plus connue sous la nomination de COTUSAL. Une convention coloniale car, mis à part les bénéfices insignifiants qui reviennent à l’Etat tunisien comparés avec les profits faramineux tirés par COTUSAL, c’est la durée de la concession qui s’étale sur une période initiale de 50 ans qui pourra être prolongée en plusieurs périodes de 15 ans chacune qui blesse le plus.

Enfin l’Etat tunisien semble déterminé à récupérer cette partie de sa souveraineté nationale. Youssef Chahed, ainsi qu’il a été annoncé par le porte-parole du gouvernement, Iyed Dahmani, s’est résolu à ne plus renouveler le bail avec COTUSAL.

Cependant, il est à noter que ce n’est pas encore fini et le dossier trainera pour pas moins de dix années encore. En effet, la convention avec COTUSAL stipule qu’après l’expiration de la période initiale de 50 ans la concession sera tacitement reconduite pour 15 années supplémentaires. Et si l’une des parties décide de renoncer à l’accord, elle devrait se prononcer 10 ans avant l’expiration de ces 15 ans supplémentaires. Chose qui a été faite. En effet, le contrat a été renouvelé deux fois. La première était en 1999 sous le regime Ben Ali et la seconde en 2014 sous le gouvernement de Mehdi Jomaa et la présidence de Moncef Marzouki.

On imagine alors à quel point la convention beylicale a ligoté les gouvernements successifs de la Tunisie indépendante. Youssef Chahed qui, par un concours de circonstances, s’est trouvé au pouvoir au moment propice, car il ne pouvait pas le faire avant et il ne pourra pas le faire après, est le seul décideur tunisien a qui est revenue la tache de mettre fin à une humiliation historique.

Reste à savoir, quel serait la réaction de COTUSAL qui, il faut le rappeler, a publié en 2014, lors de la compagne menée par les medias tunisiens contre sa spoliation d’une richesse minière tunisienne, à savoir, le sel, un communiqué pour le moins arrogant et qui néglige le fait que cette affaire du sel est avant tout, une question de souveraineté.

 

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