Mohsen Marzouk a exprimé son inquiétude vis-à-vis de la corruption, dans une déclaration à la TAP. Un phénomène qui, selon lui, ronge la Tunisie et lui fait perdre ses richesses. « La Tunisie est en proie à des réseaux, des caïds et des barons qui accaparent des richesses se chiffrant à des millions de dinars », a déclaré le secrétaire général de Machrou3 Tounes.
Il estime que « le risque de l’émergence d’une mafia existe« , compte tenu de l’absence « d’une ferme volonté de faire face à la corruption ». Seul un mécanisme d’action, prenant appui sur les volets judiciaires et sécuritaire, peut sauver la mise, selon Marzouk. « Ce mécanisme doit être opérationnel sous le contrôle direct de la présidence du gouvernement et de l’ARP. La Mafia qui progresse dans plusieurs pays en période transitoire, n’a pas encore atteint le point de non-retour dans notre pays », a-t-il soutenu.
Il considère que la réussite du gouvernement d’union nationale dans sa bataille contre la corruption repose sur la mise en place d’une stratégie dotée « d’une approche claire du mode de traitement de ce phénomène ».
Par ailleurs, Mohsen Marzouk a déclaré que les gouvernements successifs se sont contentés de la résolution des problèmes quotidiens, oubliant d’étudier, en profondeur, les autres problèmes liés aux autres secteurs comme l’éducation et le tourisme. « Le gouvernement Chahed doit faire des principes généraux du Pacte de Carthage des programmes d’action détaillés. Il doit aussi adopter un nouveau mode de gouvernance capable d’appliquer la loi et d’améliorer la méthode de travail de l’ARP », a-t-il encore ajouté.