La grosse panne d’électricité constatée dimanche 31 août aux alentours de 17 heures, sur toute l’étendue de la république traduit de manière éclatante les insuffisances des centrales de production relevant de la Société tunisienne de l'électricité et du gaz (STEG)
Cette panne avait plongé des millions de Tunisiens dans l’obscurité et privé plusieurs établissements et entreprises à caractère économique et social d’électricité pendant des heures. Cet incident n’est pas le premier en son genre. Il a fait naitre une polémique et agité bel et bien les médias au lendemain des déclarations alarmistes du ministre de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, et du ministre de la Défense, Ghazi Jeribi.
Les deux ministres avaient indiqué lors d'une conférence de presse conjointe que de " de lourdes menaces terroristes" pesaient sur le pays pendent le mois de septembre.
Un discours rassurant. La STEG a rassuré implicitement sa clientèle en démentant implicitement la théorie d’un complot contre la démocratie. « La centrale de Ghannouch, dans le gouvernorat de Gabes (sud-est), a cédé devant une trop forte consommation liée à la canicule » avait expliqué la STEG laissant présager que le système a, bel et bien, flanché.
Dans une déclaration à Réalités Online, le directeur général adjoint à la STEG, Nejib Helal a assuré qu’une panne au niveau du réseau de transport d'électricité dans la région du Sahel serait à l’origine de la coupure générale du courant.
«Ce genre de pannes peut survenir même dans les pays les plus développés", a tempéré le responsable de la STEG, appelant les citoyens à faire preuve de compréhension.
Il va sans dire que les choses vont plutôt mal. La STEG a démontré ses limites et prouvé que l'administration est à bout de souffle. Aujourd’hui, l’électricité a été rétablie mais la rumeur ne s'est pas éteinte.
Le chef du gouvernement avait ordonné la création d'une commission d'enquête sous l'égide du ministère de l'Industrie, de l'Energie et des Mines pour identifier les causes de cet incident.
S.M