La crise des médicaments est périodique et tous les 5 ans, le gouvernement se réunit autour de cette question pour étudier l’état des finances de la Pharmacie Centrale de Tunisie (PCT). C’est ce qu’a indiqué le PDG de l’institution, Aymen Mekki, ce mercredi 8 août 2018 à l’occasion d’une rencontre axée sur la crise des médicaments en Tunisie.
Il a rappelé que le problème est d’ordre structurel et sur ce point, il existe de nombreuses accumulations qui ont compliqué la situation et aggravé l’état des finances de la PCT. Plusieurs facteurs entrent en jeu selon Aymen Mekki, à l’exemple du glissement du dinar qui a creusé davantage les dettes de l’institution. L’autre problématique concerne le non remboursement des dettes des structures publiques auprès de la PCT, qui se chiffrent à 880 millions de dinars. « La PCT s’est retrouvée entre les dettes vis-à-vis des laboratoires étrangers , la consommation, la contrebande et le marché parallèle », a déclaré Aymen Mekki.
D’autre part, le PDG de la PCT a assuré que les stocks de médicaments couvrent actuellement les 88 jours de consommation. « L’industrie pharmaceutique locale assure 50% des besoins du pays. L’insuline, pour sa part, est subventionnée à hauteur de 90% de la part de la PCT. Nos stocks en cette composante équivalent à 5 mois et demi de consommation, ce qui est suffisant », a-t-il encore expliqué.
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