Face à l’anarchie et à l’insécurité qui règnent en Libye, l’Union Africaine a organisé dans la capitale du Congo Brazzaville la réunion du Comité de haut niveau sur la Libye, la veille du sommet des Chefs d’État de l’Union Africaine dont le coup d’envoi sera donné lundi 30 janvier. Un rendez-vous auquel la Tunisie a pris part, représentée par Radhouane Ayara, secrétaire d’État auprès du ministère des Affaires Étrangères chargé de l’immigration et des tunisiens à l’étranger.
La position exprimée par la Tunisie sur le dossier libyen est claire, selon le secrétaire d’État : le soutien au peuple libyen et au gouvernement de consensus, tout en refusant toute intervention étrangère dans le pays.
Dans ce sens, la diplomatie tunisienne a appelé, dans un communiqué, à une « plus grande coordination entre les pays voisins », à savoir l’Égypte et l’Algérie. L’objectif est de rapprocher les différentes parties libyennes et de rétablir la confiance entre-elles. Le ministère tunisien des Affaires Étrangères souhaite également préparer le terrain en vue de mettre en place un dialogue qui permettra de trouver une solution politique à la crise libyenne.
C’est également l’objectif de la communauté africaine. Samaïl Chergui, commissaire de la Paix et Sécurité de l’Union Africaine, espère rassembler tous les protagonistes libyens importants, notamment Fayez Al-Sarraj, chef du gouvernement libyen d’union nationale, et son rival le maréchal Khalifa Haftar. Néanmoins, la présence de ce dernier n’est pas certaine.
Malgré cela, un entretien entre les deux parties pourrait avoir lieu, à en croire un diplomate congolais, qui s’est exprimé sur Jeune Afrique. De son côté, Fayez Al-Sarraj, a confirmé ce fait, mais sans préciser la date. « L’entretien se fera entre quatre yeux, directement, sans médiateurs », a-t-il déclaré.