Vive est la tension sur la scène politique depuis, notamment, les piques et les échanges musclés entre la députée du Courant Démocratique, Samia Abou, et la députée du PDL (Parti Destourien Libre), Abir Moussi. La dernière affaire ayant opposé les deux femmes fortes de l’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple) porte sur une présumée agression subie par l’ancien bâtonnier Abdessattar Ben Moussa de la part d’Abir Moussi. Des faits qui ont été totalement balayés par l’ancien bâtonnier, démentant, en plein direct sur Al Watanya 1, les affirmations de Samia Abou qui s’était montrée très déstabilisée par la suite.
L’ancien ambassadeur de Tunisie au Liban et activiste politique, Samir Abdellah, a réagi à ces derniers rebondissements de la scène politique dans un statut publié sur sa page Facebook. Il considère que Samia Abou « a lourdement chuté » après le démenti d’Abdessattar Ben Moussa au sujet de son agression par Abir Moussi. L’avocat va plus loin : « le plus douloureux dans tout cela, est que ceux qui ont gardé le silence lorsqu’Abir Moussi a reçu de sérieuses menaces de mort se sont rués pour soutenir Samia Abou et assurer que ses propos étaient vérifiés. Et comme par hasard, il n’y avait que des femmes opposées à Abir Moussi – qui la haïssent même -« , a-t-il écrit, ajoutant que ce ne sera pas le dernier mensonge qui sera prononcé. Le conflit était une véritable guerre entre « deux virages » – référence au foot -.
Dans ce même contexte, l’ancien ambassadeur a souhaité clarifier certains points. Tout d’abord, il a rappelé que les assemblées générales des avocats, à l’ère de Ben Ali, ont toujours été « chaudes et agitées ». Ceci est tout à fait normal pour un métier indépendant et fier de son indépendance depuis 1956, compte des différences idéologiques, selon Samir Abdellah.
L’ancien ambassadeur rappelle, par la suite, qu’aucune agression n’a été perpétrée à l’encontre d’Abdessattar Ben Moussi et tout le monde peut l’attester selon lui – y compris ceux qui ont soutenu Samia Abou -. Samir Abdellah poursuit en écrivant ceci : « Samia Abou n’a pas assisté à l’assemblée générale en question. On parle plutôt d’un micro confisqué et de la prononciation d’une motion », et à ma connaissance, ceci n’est pas définit en tant qu’agression par la loi ! Si la moindre agression a eu lieu, l’auteur est traduit devant le conseil de discipline. Agresser l’ancien bâtonnier est un crime qui ne doit pas passer inaperçu, sachant que l’ancien bâtonnier possède une forte personnalité et jouit d’une grande indépendance par rapport au régime et à l’ONAT (Ordre National des Avocats Tunisiens). En tout cas, la question a été tranchée hier – en référence à l’émission sur Al Watanya 1, sur les plans politique, juridique et éthique. L’ancien bâtonnier s’est exprimé et il a clairement démenti les faits. Il est inacceptable que certains remettent en doute ce démenti au nom de la virilité. […] Pour certains, il est difficile de digérer les victoires communicationnelles et politiques d’Abir Moussi et ils ont du mal à prendre conscience de l’expansion de sa base populaire. Ce sont des comportements puérils qui ne font que servir Abir Moussi ».