Pour beaucoup de personnes, la danse est bien plus qu’un passe-temps ou une prétendue activité. C’est une passion, un exutoire, un moyen parfois pour vraiment vivre et exister pleinement. Elle permet d’exprimer ce que les mots ne peuvent pas dire, et de partager une part de nous-même avec les autres.
Il semble néanmoins que dans cet univers, où créativité et effort se rencontrent, on se laisse emporter parfois par l’esprit de compétition. Pourtant, la danse n’est pas une guerre à gagner, mais plutôt un art à vivre.
Danser, c’est l’art de raconter une histoire
Lorsque vous dansez, vous racontez une histoire, la vôtre. Cette narration est créée par chaque mouvement, chaque regard et même chaque respiration que vous faites. On ne danse pas pour surpasser quelqu’un, on danse pour donner vie à ce qu’on ressent.
Chacun est unique, que ce soit quand on performe dans une salle de sport ou sur une scène de danse. Un mouvement qui peut paraître banal pour quelqu’un est probablement le résultat de semaines d’efforts pour un autre.
La danse a ce pouvoir de nous rappeler que chacun évolue à son rythme, et c’est cette singularité qui crée sa richesse.
Être soi même: le défi le plus important
Il est tout à fait naturel de se comparer aux autres – c’est dans la nature humaine – , surtout lorsqu’on est entouré de danseurs talentueux.
Cependant, la vraie compétition, la plus belle, est celle qu’on mène contre soi-même. Les questions qu’on doit se poser se concentrent sur nous, par exemple, “est-ce que je suis plus à l’aise qu’hier?”, ou “est-ce que je prends plus de plaisir à danser aujourd’hui?”, ou bien “est-ce que j’ai osé sortir de ma zone de confort cette semaine?”.
La danse est loin d’être un sprint, mais c’est un voyage. Chaque pas, chaque erreur et chaque victoire personnelle – aussi modeste qu’elle puisse paraître – nous rapprochent de notre propre version de l’excellence.
Pour une compétition noble
La concurrence entre les danseurs/danseuses existe toujours, peu importe qu’ils/elles se trouvent dans des spectacles, des compétitions ou même entre les écoles de danse et elle a toujours existé dans tous les domaines.
Pourtant, cette concurrence peut être noble, voire même motivationnelle, à condition de la vivre avec le bon état d’esprit.
En dansant, chacun d’entre nous doit chercher à s’inspirer, non à rivaliser. Les autres danseurs/danseuses doivent être considéré(e)s comme des partenaires et des artistes qui enrichissent ce monde qu’on partage, mais pas comme des adversaires.
La scène de danse n’est pas, et n’a jamais été, une arène où l’on se combat, mais plutôt un espace de partage et d’échange. Le plus beau cadeau qu’on peut offrir au public, et aussi à nous même, ce n’est pas une performance parfaite mais une performance authentique et sincère.
La danse comme un cadeau à partager
Lorsqu’on danse, on transcende, on dépasse ses limites, on partage également et on célèbre. On danse pour le plaisir de bouger, la joie de ressentir la musique de son âme, mais surtout pour soi.
On danse également pour transmettre des émotions aux autres, les faire sourire, rêver et les transporter ailleurs, dans un monde meilleur.
Pour toutes ces raisons, la prochaine fois que vous enfilez vos chaussures de danse ou que vous montez sur scène, souvenez-vous que vous n’avez rien à prouver, à personne. N’oubliez jamais que vous êtes là pour vous épanouir, pour profiter de ce que vous faites, et surtout pour vous même.
Dans cet univers, la victoire n’est pas déterminée ou mesurée par le nombre de médailles et de trophées. Elle se mesure par le plaisir que vous avez en dansant, au sourire que que vous mettez sur le visage de quelqu’un, et les émotions que vous créez. La danse a toujours été et est un art, un partage, un échange et un cadeau, et c’est ainsi qu’elle doit rester.
Selim Charbti