La députée de Qalb Tounes, Amel Ouertatani a accusé « des responsables au sein de la présidence de la République de contacter des parties donatrices les invitant à ne pas accorder de crédit à la Tunisie ».
« Oui, le Président de la République Kaïs Saïed est au courant de tout cela, ajoute-t-elle dans son intervention à Houna Tounès, l’émission de radio Diwan FM, mercredi 14 avril. Saïed n’est pas franc; il est habité par son projet qu’il ne saura mettre en place qu’une fois détruites les institutions de l’Etat. C’est-à-dire après la dissolution du parlement et la chute du gouvernement. Son unique souci demeure de donner des leçons. Il essaie de dégrader l’atmosphère afin de faire chuter le pays. »
L’élue Ouertatani estime qu’on va inévitablement vers des combats de rues à la lumière de la profonde crise économique et des retombées de la pandémie du coronavirus. Une perspective nourrie par le blocage et le conflit latent opposant les organes de l’Etat, à l’en croire.
* »Aucun chantage exercée sur moi »
Répliquant aux accusations formulées par le porte-parole du parti, Mohamed Sadok Jabnoun portant sur un présumé chantage exercé contre les députés de Qalb Tounès, elle a démenti ces allégations, assurant qu’elle n’a personnellement jamais fait l’objet d’un quelconque chantage ou pression.
« Nous possédons suffisamment d’intelligence, de sagesse et d’expérience pour ne laisser à personne le soin de nous racketter ou exercer des pressions sur nous. D’ailleurs, nous ne faisons pas l’objet de « dossiers » de nature à en laisser l’opportunité aux autres. Peut-être d’autres députés ont été victimes de cas de chantage. Toutefois, Yadh Elloumi, Chiraz Chebbi et moi-même n’avons jamais été confrontés à ce genre de situations », a-t-elle conclu.
H.A.