En crise structurelle depuis plusieurs années, la Caisse Nationale de Retraites et de Prévoyance Sociale (CNRPS) fait face à un déficit annuel de 1800 millions de dinars. C’est ce qu’a indiqué son président-directeur général, Imed Turki, dans une déclaration parue dans l’édition de ce dimanche 10 mars 2019 du journal Assabah.
Pour remédier à cette problématique, le PDG a appelé à l’adoption de la loi relative l’augmentation de l’âge légale de départ à la retraite. Et là encore, cette solution ne pourra résoudre la question du déficit qu’en partie selon lui. « La CNRPS verse plus de 350 000 pensions destinées à des retraités, des veuves et des orphelins. Il s’agit d’un besoin mensuel estimé à 80 et 100 millions de dinars. L’adoption de la dite loi permettra d’assurer 500 millions de dinars », a-t-il expliqué.
Le projet de loi sur le rallongement de la durée de cotisation a, rappelons-le, été rejeté par l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) le 14 décembre 2018. Les entreprises publiques doivent aux caisses sociales quelques 600 millions de dinars. Dans des précédentes déclarations à la presse, le ministre des Affaires Sociales, Mohamed Trabelsi, avait souligné que l’État injecte entre 65 et 85 millions de dinars pour faire face au déficit de la CNRPS. Le rééchelonnement des dettes de ces institutions est l’une des solutions qui ont été discutées. Une piste qui a permis de récupérer quelques 430 millions de dinars.
Cependant, elle demeure insuffisante. Avec le nombre croissant de chômeurs, le nombre d’actifs, par conséquent, diminue. Autrement dit, il y a moins d’actifs disponibles pour financer les retraités de l’année à travers les cotisations, d’autant plus que le nombre de retraités a augmenté, notamment depuis le départ à la retraite des Baby-boomers nés durant les années 50, désormais devenus des Papy-boomers.