Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 17 février 2022, les membres du comité directeur de l’organisation non gouvernementale de lutte contre la corruption I Watch ont considéré que la dissolution du conseil supérieur de la magistrature ne constitue pas une solution miracle à la corruption qui gangrène la justice en Tunisie. Ils considèrent que le conseil supérieur provisoire de la magistrature mis en place par le président de la République Kais Saied pour remplacer le CSM dissous n’est pas en mesure d’apporter les réformes nécessaires au système judiciaire ajoutant que cet organisme vient confirmer l’incapacité de l’Etat à présenter des alternatives répondant aux aspirations du peuple tunisien.
I Watch a dans ce contexte mis en garde contre la concentration des pouvoirs entre les mains du président de la République tout en considérant que toute réforme se basant sur les personnes pourrait se transformer en un outil de répression.