Alors que les températures élevées ont favorisé la production de certaines variétés, comme la pastèque et le citron, d’autres ont vu leurs prix s’envoler. C’est ce qu’a révélé Ramzi Trabelsi, directeur de l’Observatoire national de l’approvisionnement et des prix, lors de son intervention sur l’émission « Sabah Al-Nas ». Selon lui, les prix des fruits tels que les pommes, les figues et les prunes ont connu une hausse vertigineuse, oscillant entre 30 et 80% par rapport à l’année précédente.
Cette flambée des prix s’explique principalement par une baisse de la production fruitière, qui a atteint 0,3% par rapport à juillet 2023. Le manque d’eau d’irrigation, conséquence d’une sécheresse persistante, est pointé du doigt comme le principal responsable de cette situation. À cela s’ajoutent d’autres facteurs, que Ramzi Trabelsi qualifie de « hors de notre contrôle ».
Si les fruits se font rares et chers, la situation est bien différente pour les légumes. Les quantités de légumes distribuées sur les marchés ont augmenté de plus de 11% par rapport à la même période l’année dernière. Les prix de la plupart des légumes ont d’ailleurs baissé, à l’exception notable des pommes de terre, des tomates et des oignons.
Cette disparité entre l’offre et la demande de fruits et de légumes reflète la fragilité du système agricole tunisien, particulièrement vulnérable aux aléas climatiques. Les producteurs, confrontés à des conditions de production de plus en plus difficiles, peinent à répondre aux besoins d’une population en constante augmentation.
Pour les consommateurs, cette hausse des prix des fruits vient s’ajouter à une inflation déjà galopante. Le panier de la ménagère est de plus en plus lourd à porter, et les familles doivent faire des choix difficiles pour boucler leurs fins de mois.