Alors que la bande de Gaza endure toujours un blocus meurtrier, des bombardements incessants et une crise humanitaire sans précédent, la mobilisation s’intensifie au Maghreb. Dans un communiqué publié le 09 juillet, les organisateurs de la Flottille Maghrébine Al Soumoud ont annoncé le lancement des préparatifs d’une nouvelle opération maritime destinée à briser le siège imposé par Israël. Cette initiative, qui s’inscrit dans la deuxième opération conjointe initiée par la Flottille mondiale de la Résistance, s’annonce comme une action 100 % maritime, avec la participation d’acteurs internationaux venus des quatre coins du globe.
Cette nouvelle phase fait suite à une première opération conjointe lancée le 9 juin 2025, qui s’était déjà illustrée par son ampleur géographique et symbolique. Organisée « par terre, mer et air », elle avait rassemblé des milliers de militants, de citoyens et d’organisations solidaires. Au Maghreb, la Caravane Al Soumoud avait pris la route en direction de Gaza. Bien qu’arrêtée à Syrte, en Libye, cette interruption n’a pas été perçue comme un échec par ses initiateurs. Au contraire, elle a marqué un tournant stratégique dans la lutte en soutien à la cause palestinienne en Afrique du Nord. En rompant l’isolement des peuples maghrébins face à la question palestinienne, elle a ravivé l’esprit de solidarité régionale et contribué à réinscrire Gaza dans les consciences populaires.
Parallèlement, sur le plan maritime, le navire Madleen, rattaché à la Flottille de la Liberté, avait pris le large depuis l’Italie en direction de la bande de Gaza. Intercepté par la marine israélienne, il a été arraisonné et ses passagers arrêtés. Sur le plan aérien, des milliers de militants venus du monde entier ont tenté de rejoindre Gaza en transitant par l’Égypte, dans le cadre de la Marche mondiale vers Gaza. Nombre d’entre eux ont été refoulés ou détenus, illustrant l’ampleur des obstacles dressés contre toute tentative de briser le blocus.
Pour les organisateurs, ces trois fronts terrestre, maritime et aérien ont permis de confronter directement ce qu’ils nomment « le système mondial complice du génocide », mais aussi l’entité sioniste, les régimes arabes accusés de passivité, et l’architecture coloniale qui continue, selon eux, de diviser les peuples. Le message transmis se voulait à la fois fort et simple : « Les peuples du monde continuent de lutter pour soutenir le droit palestinien». À l’occupant israélien, ils déclarent : « Nous arrivons, et nous briserons le blocus de Gaza. »
La prochaine opération portera donc exclusivement sur la mer. Les préparatifs de la Flottille Maghrébine Al Soumoud pour briser le blocus de Gaza sont en cours, avec l’objectif d’organiser un départ collectif en direction de la côte gazaouie. L’initiative entend rassembler une large coalition de bateaux, de volontaires et de soutiens venus de divers continents, afin de porter un coup symbolique et politique au siège imposé à la population palestinienne.
Au-delà de l’acheminement de matériel humanitaire ou de messages de soutien, cette flottille vise à dénoncer publiquement un ordre mondial jugé complice ou silencieux face aux massacres, à la famine, à la soif, aux déplacements forcés et à la destruction systématique de Gaza. En appelant à une “déclaration de l’état d’urgence mondial”, les initiateurs veulent mobiliser bien plus que des militants : ils interpellent les consciences et appellent les sociétés civiles à l’action collective.
Le communiqué insiste par ailleurs sur le rôle central des peuples maghrébins. En s’adressant directement aux citoyennes et citoyens de Libye, Tunisie, Algérie, Maroc et Mauritanie, les organisateurs appellent à un soutien populaire massif, dans la continuité de la première caravane terrestre. Ils rappellent que la lutte pour la Palestine n’est pas seulement une cause humanitaire ou géopolitique, mais aussi un miroir du rapport que les peuples entretiennent avec la justice, la dignité et la liberté.
Une conférence de presse se tiendra dans les prochains jours afin de dévoiler les détails logistiques et politiques de cette deuxième opération conjointe.