La France dépose une résolution de cessez-le-feu à l’ONU

La France a déposé ce mardi 18 mai dans la soirée une résolution devant le Conseil de sécurité de l’ONU, en coordination avec l’Égypte et la Jordanie, qui demande un cessez-le-feu dans le conflit entre Israël et Gaza, a indiqué l’Élysée.
Lors d’une rencontre entre Emmanuel Macron, le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi et, par visioconférence, le roi Abdallah II de Jordanie, “les trois pays se sont mis d’accord sur trois éléments simples: les tirs doivent cesser, le moment est venu d’un cessez-le-feu, et le conseil de sécurité de l’ONU doit se saisir du sujet”, a précisé l’Élysée. Paris a ensuite décidé de déposer cette résolution, en coordination avec ses partenaires.
La France, qui appelle à un cessez-le-feu rapide depuis plusieurs jours, a indiqué soutenir une médiation menée par l’Égypte. Emmanuel Macron et son homologue égyptien, présent deux jours à Paris pour un sommet sur les économies africaines, se sont entretenus longuement lundi à ce sujet et ont décidé mardi de solliciter l’appui de la Jordanie. Le président français s’est aussi entretenu avec son homologue tunisien, Kaïs Saied, dont le pays siège actuellement au Conseil de sécurité.
*Blocage par les États-Unis
La proposition de résolution française intervient alors que le Conseil de sécurité de l’ONU est bloqué depuis huit jours par les États-Unis sur l’adoption d’une simple déclaration sur le conflit, selon des sources diplomatiques.
Lors d’une réunion à huis clos, “nous avons entendu la proposition faite par notre collègue français au Conseil et, pour la Chine, assurément, nous soutenons tous les efforts facilitant une fin de crise et un retour de la paix au Proche-Orient”, a déclaré à quelques journalistes l’ambassadeur chinois à l’ONU, Zhang Jun, président en exercice en mai du Conseil.
L’ambassadeur chinois a précisé que le texte d’une déclaration proposée par son pays, la Norvège et la Tunisie, refusé par les États-Unis depuis plus d’une semaine, restait sur la table du Conseil de sécurité.
Fin 2017, une résolution avait été soumise au Conseil de sécurité de l’ONU sur le statut d’Al Qods occupée après sa reconnaissance comme capitale de l’entité sioniste par l’ex-président Donald Trump. Les États-Unis avaient mis leur veto au texte, qui avait ensuite été soumis à l’Assemblée générale, où il avait été adopté à une large majorité.
(HuffPost, avec AFP)

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