« Avec le chef du gouvernement, Youssef Chahed, nous avons évoqué la panoplie des relations bilatérales qu’entretiennent la Tunisie et la France. Nous avons également évoqué la contribution de la France au soutien à la Tunisie et qui s’élèvera à 1 milliard d’euros réparti sur 5 ans. Nous confirmons par la même notre engagement vis-à-vis de ce pays frère et ami ».
Ces propos sont de Manuel Valls, premier ministre français, à la suite de son entretien avec le chef du gouvernement tunisien, youssef Chahed. S’inscrivant dans la tradition des déclarations protocolaires, les propos de Valls aux médias, ne feront que rappeler des constantes dans les relations des deux pays.
Cela se confirmera dans son adresse aux médias assurant que les « deux pays ont des relations anciennes, nos deux peuples et nos deux jeunesses s’entremêlent. Il y a beaucoup de Tunisiens en France et de franco-tunisiens et personnalités françaises en Tunisie. Ces personnes sont profondément attachées à la Tunisie que ce soit dans le domaine de la politique, des sports, des arts comme de la culture. Je profite de cette occasion pour lancer un appel à mes compatriotes pour les inviter à repartir en Tunisie et pour partager nos valeurs communes ».
Le premier ministre ne manquera de préciser que l’avenir de la France et de l’Europe, se jouait en Afrique, au Maghreb et en méditerranée tout en rappelant que, qu’il s’agisse de lutte contre le terrorisme et des enjeux climatiques, « ces grands enjeux économique nous devons les mener ensemble et si il y a un pays avec qui nous devons bâtir ce pont entre les deux continents c’est bien sûr la Tunisie ».
Beaucoup d’attente par rapport à la France
Pour sa part, Youssef Chahed a fait savoir que sa rencontre avec Manuel Valls a permis de: « passer en revue les relations franco-tunisiennes et j’exprime ici mes plus vifs remerciements à la France et au peuple français pour tous les efforts consentis en faveur de la Tunisie. Je voudrais, par ailleurs, exprimer ma volonté de voir ces relations se développer davantage particulièrement dans cette phase cruciale de la jeune démocratie tunisienne. Cette phase que nous traversons est une phase de décollage économique et nous avons beaucoup d’attente par rapport à la France en matière sociale et économique. Nos partenaires français ont toujours soutenu la Tunisie dans les moments difficiles et le gouvernement d’union nationale compte beaucoup sur ce partenaire historique ».
La déclaration du chef du gouvernement résume les attentes de la Tunisie de son premier partenaire et la conférence sur l’investissement qui se tiendra les 29 et 30 novembre à Tunis, sera une occasion propice pour la France de concrétiser son engagement aux côtés de la Tunisie. Youssef Chahed annoncera que Manuel Valls sera présent en compagnie d’une délégation d’investisseurs et d’hommes d’affaires français.
S’adressant aux médias, le chef du gouvernement a tenu à préciser que la Tunisie est un pays qui respecte les droits de l’Homme, qui jouit d’une presse libre et dont le président de la République a été élu au suffrage universel direct et que, pour toutes ces raisons, la France se doit d’être « à nos côtés pour soutenir notre exception tunisienne ».
« Celui qui croit en la démocratie tunisienne
ne doit pas hésiter à visiter ce pays »
La première journée de cette visite a été marquée par l’entretien du chef du gouvernement d’union nationale avec le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, à l’ambassade de Tunisie à Paris.
Les moyens permettant de réunir les conditions de succès à la Conférence d’appui au développement prévue, à Tunis, les 29 et 30 novembre prochain ont été examinés, à l’occasion.
La coopération sécuritaire entre les deux pays et les moyens et mécanismes qui devront être mis en place en vue d’encourager le retour rapide des touristes français en Tunisie ont été, également, évoqués. « La France encourage activement les touristes à se rendre en Tunisie », a affirmé Jean Marc Ayrault, ajoutant que « celui qui croit en la démocratie tunisienne ne doit pas hésiter à visiter ce pays ».
Jean-Marc Ayrault soulignera, lui aussi que la France est engagée aux côtés de la Tunisie à travers la mobilisation d’un fonds d’un milliard d’euros sur cinq ans. Par ailleurs elle contribue de manière significative au doublement de l’aide financière européenne à la Tunisie.