La chute de certaines grosses têtes de la corruption fait encore du bruit sur la scène politique. Le chef du gouvernement, Youssef Chahed n’a toujours pas réussi à faire l’unanimité en dépit de la guerre qu’il a déclaré contre la corruption. Les partis politiques sont divisés entre ceux qui se sont réjouis de l’arrestation des barons de la contrebande en appuyantl’action du chef du gouvernement et entre ceux qui pinaillent sur les détails pour mettre en doute le travail du gouvernemental. Les leaders d’Al Harak, toujours à contre-courant, se sont montrés réticents, certains ont même considéré la chasse des corrompus comme une mise en scène pour absorber la colère populaire. Les accusations de corruption qui pèsent sur certaines figures du gouvernement ont nourri les » doutes » des dirigeants d’Al harak. Imed Daimi, a déclaré que la guerre contre la corruption est devenue une guerre entre lobbys de corruption. L’ancien conseiller principal de Moncef Marzouki, Samir Ben Amor s’est servi des accusations lancées par le député de Nidaa Tounes Imed Aouled Jebril au frère du ministre de l’agriculture Samir Bettaieb. En effet, le député de Nidaa a jeté la pierre sur le frère Bettaib qui selon lui se sert de la qualité de son frère, le ministre, pour recevoir des pots de vin de certaines personnes afin d’intervenir en leur faveur. Ben Amor a tiré alors à boulets rouges contre le ministre de l’agriculture et son parti. « Nous l’avons bien dit, il s’agit d’une guerre entre corrompus et nullement une guerre contre la corruption »a-t-il publié sur sa page facebook. Néanmoins, les accusations de corruption pèsent également sur certaines figures emblématiques du parti Al Harak tel que Salim Ben Hamidane qui s’est insurgé dimanche 2 juillet contre un article publié sur Kapitalis, le responsabilisant dans la fameuse affaire qui oppose l’Etat tunisien à ABCI (BFT). L’échange des accusations entre les dirigeants d’Al Harak et leurs adversaires politiques semble être loin de toucher à sa fin. Le député du bloc patriotique au sein de l’ARP, Mondher Belhaj Ali a affirmé récemment l’implication des leaders d’Al Harak proches de Chafik Jarraya, dans des affaires de corruption, des accusations, auxquelles les dirigeants de ce mouvement n’ont toujours pas réagi.
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