La haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle a indiqué dans un communiqué publié ce samedi 30 mai sur sa page officielle facebook que ce qui a été diffusé dans l’émission « Dar Al Habayeb » sur la radio culturelle tunisienne, la radio nationale et la radio jeunesse dans le cadre de la diffusion unifiée entre les émissions publiques le 22 mai 2020, à la fin du mois de ramadan, où un contenu pornographique a été diffusé pendant 8 secondes relève de l’infraction grave.
« Le président-directeur général par intérim de la Radio tunisienne a été invité pour s’expliquer sur les raisons de cette infraction, écrit la HAICA. Après son audition le 28 mai 2020, il s’avère que le programme concerné par la violation est un programme ramadanesque. La HAICA a confirmé qu’une enquête a été ouverte sur la base de laquelle une précision a été publiée sur la question, et des excuses ont été présentées aux auditeurs, ce qui est une bonne chose. Le P-DG a également souligné que l’enquête se poursuivait pour déterminer les responsabilités. La HAICA recevra un rapport sur les résultats de cette enquête, et des mesures administratives strictes seront prises contre toute personne dont la responsabilité directe ou indirecte en relation avec cet incident sera prouvée ».
La HAICA indique dans son communiqué que « ce qui se passe au sein de l’établissement de la Radio tunisienne est le résultat du retard mis par le gouvernement dans la nomination du président-directeur général de la radio tunisienne, et de la poursuite du président-directeur général de la télévision d’assumer cette mission par intérim, ce qui a contribué à la marginalisation de la radio tunisienne qui opère désormais en l’absence de contrat d’objectifs et de moyens, et sans la moindre vision claire capable d’accélérer le processus de réforme ».
« La HAICA appelle donc le gouvernement à accélérer la proposition des noms de personnalités ayant de l’expérience, des compétences et de l’indépendance pour occuper les charges de P-DG de la Radio tunisienne conformément à un contrat d’objectifs et de moyens dans lequel les grandes lignes du processus de réforme des médias publics seraient définies », conclut-elle.
H.A.