La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) a décidé d’infliger une amende de cent mille dinars à la radio coranique Al Quran al Karim [NDLR, Radio du Saint Coran], propriété de l’élu Saïd Jaziri.
L’amende a été infligée après avoir constaté des insultes, des injures ainsi que de contenu portant atteinte à la dignité des citoyens.
La radio qui diffuse sans licence depuis des années est, également, accusée de colporter des propos incitant à la haine et à la violence.
La radio irrégulière avait, déjà, été sanctionnée par une amende de cinquante mille dinars, le 6 janvier 2020, pour les mêmes infractions ainsi que pour appel à la peine capitale. La répétition de l’infraction par radio a, donc, engendré le doublement du montant de l’amende.
Il convient de signaler que Hichem Snoussi, membre de la Haica avait relevé auparavant que la radio diffusait illégalement par le biais d’un émetteur de contrebande provenant de l’étranger.
Il avait, par ailleurs, ajouté que le ministère de l’Agriculture avait accordé à Jaziri un terrain domanial agricole situé dans le gouvernorat de Zaghouan afin d’implanter un poteau pour la diffusion de ses émissions radiophoniques.
Ainsi, il avait insinué une manipulation de la part du député qui prétend lutter contre la corruption sous l’hémicycle du Bardo alors qu’il s’était emparé de la propriété de l’Etat. Un dépassement punissable par la loi et allant jusqu’à purger une peine de prison.
Et d’ajouter que l’Agence nationale des fréquences (ANF) est le seul organe habilité à attribuer un espace de diffusion pour les radios s’interrogeant ainsi de l’authenticité de l’autorisation de diffusion obtenue par Saïd Jaziri.
En dépit des multiples avertissements de la Haica, la radio coranique de Saïd Jaziri poursuit son activité en toute illégalité.
Les résultats électoraux, en 2019, de sa liste législative sur la circonscription de Ben Arous (Errahma) avaient été invalidés pour publicité politique diffusée sur les ondes de sa radio lui coûtant son siège au Parlement.
L’élu s’était, par la suite, pourvu en appel contre la décision du Tribunal administratif de première instance récupérant son siège à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
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