La Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) s’est dit préoccupée par les conditions de détention et de garde à vue des personnes arrêtées lors des mouvements de protestation qui ont éclaté, ces derniers jours, dans plusieurs régions du pays peut-on lire dans un communiqué officiel publié samedi sur la page de la LTDH.
La ligue a exprimé ses doutes quant à l’engagement des responsables des centres de détention à respecter l’intégrité physique des détenus pendant toutes les étapes de l’enquête. Elle a, dans ce sens, fait part de sa crainte du retour des actes de torture dans les centres de détention, soulignant que toute personne, reconnue coupable de torture, doit rendre compte de ses actes.
En outre, la Ligue des droits de l’Homme a déploré les peines sévères rendues, par certains tribunaux, à l’encontre des personnes arrêtées. Elle a appelé les magistrats à respecter le droit des détenus à un procès équitable.
La LTDH a mis en garde contre le harcèlement exercé sur les blogueurs, estimant qu’il s’agit « d’une menace sérieuse à la liberté d’expression ». L’Organisation a réaffirmé son engagement à suivre tous les procès en cours, en particulier ceux qui concernent les mineurs arrêtés lors des événements survenus récemment.
La Ligue a relevé que les plaintes qui lui sont parvenues et les enquêtes menées par les présidents des sections montrent que plusieurs détenus ont été victimes de violence extrême lors de leur arrestation et dans les centres de détention.
Rappelons dans ce contexte, que le porte-parole du ministère de l’Intérieur avait déclaré, au début de la semaine, que 632 personnes, dont un grand nombre de mineurs, ont été arrêtées, en marge des troubles nocturnes qui ont éclaté dans plusieurs régions du pays.