La LTDH, des associations et organisations civiles dénoncent les arrestations des militants

Dans un communiqué  conjoint rendu public ce lundi 18 novembre 2024, la Ligue tunisienne des droits de l’Homme ainsi qu’un ensemble d’associations et organisations tunisiennes ont dénoncé la multiplication des poursuites judiciaires visant des militants civils, syndicaux et politiques au cours des dernières semaines. Les signataire ont exprimé leur préoccupation face aux renvois devant la justice des participants aux « activités civiles pacifiques telles que les marches, sit-in et actions humanitaires ». Elles considèrent ces mesures comme une politique délibérée visant à restreindre la liberté de manifestation pacifique, la liberté d’expression et les formes de mobilisations qu’elles soient sociales, civiles ou politiques.

« Ces dernières semaines, les autorités poursuivent, en exploitant les appareils de l’État, l’escalade de la criminalisation des mouvements pacifiques et des protestations. Elles renforcent également la répression contre les activités civiles, politiques, sociales et syndicales en poursuivant activistes et militants », lit-on.

Les signataires du communiqué dénoncent l’usage de lois pénales imposant des sanctions privatives de liberté, rappelant que ces lois ont historiquement servi à réprimer les mouvements de libération sous la colonisation française, ainsi que les manifestations étudiantes de 2008 et les mobilisations minières de 2009.

Les organisations ont alors appelé à mettre fin à toutes les poursuites contre les militants politiques, syndicaux et civils. Elles réclament également l’arrêt de la criminalisation des droits et libertés, en plaidant pour une reconnaissance du pluralisme intellectuel et politique.

A côté de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), l’on trouve parmi les signataires, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), ainsi que d’autres acteurs de la société civile nationale et internationale, tels qu’Amnesty International et l’Organisation mondiale contre la torture.

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