Selon l’agence TAP, une source sécuritaire a déclaré que durant la soirée du vendredi 31 mai, le parquet du tribunal de première instance de la Manouba a autorisé la détention d’un conducteur d’un camion léger et ordonné l’ouverture d’une procédure pénale à son encontre pour trafic d’êtres humains et pour complicité de contrebande. L’affaire a été transmise à la Direction générale de la sûreté nationale à El Gorjani pour la poursuite de l’enquête.
L’arrestation du suspect était le fruit d’une investigation menée par des agents du centre de sécurité nationale de Borj El Amri, ( relevant du district de la sûreté nationale de Tebourba). De fait, repérant un véhicule léger qui semblait transporter des matelas, les agents ont suspecté quelque chose dans la mesure où le véhicule semblait transporter une charge bien plus importantes que des matelas. Ils ont alors donné l’ordre au conducteur pour s’arrêter. Plié à l’ordre, le conducteur en question a arrêté le véhicule. Les sécuritaires ont alors procédé à une fouille du véhicule pour y trouver 12 migrants irréguliers à bord, en provenance de pays d’Afrique subsaharienne. Le conducteur ainsi que deux passagers (un homme sierra-léonais et une femme ivoirienne) ont été arrêtés. Les autres passagers ainsi que l’accompagnateur du conducteur ont pris la fuite en sautant du véhicule en marche lors de leur transfert du point de contrôle routier vers un poste de sécurité.
La même source relate que différentes unités sécuritaires de Tebourba ont lancé une vaste opération de ratissage à Borj El Amri à la recherche des migrants irréguliers. Elles ont également perquisitionné plusieurs domiciles dans la zone d’Ezzahrouni, soupçonnés d’héberger les personnes recherchées. L’opération de recherche est toujours en cours. Il est à noter que le conducteur arrêté se chargeait de transporter clandestinement des migrants irréguliers de la région du Kéf vers la Capital.