La médecin résidente : « j’ai été victime des médias »

Libérée le soir du lundi 6 février après le versement d’une caution de 600 dinars, Abir Omrane, la médecin résidente arrêtée dans le cadre de l’affaire du décès du nourrisson à l’hôpital Farhat Hached de Sousse, s’est exprimée dans le Midi Show de ce mardi 7 février.
Elle s’est dite « victime des médias » et d’une influence politique concernant les chefs-d’accusation dont elle fait encore l’objet, notamment l’homicide volontaire. « C’est avec une grande surprise que j’ai pris connaissance des chefs-d’accusation, vers 2h du matin du dimanche. Plus surprenant encore : la rapidité avec laquelle j’ai été mise en garde à vue. J’ai vécu un cauchemar qui vient de s’achever », a-t-elle confié.
Abir Omrane affirme, par la suite, qu’elle s’était sentie seule durant toute la période de son arrestation, soulignant qu’elle n’avait contacté aucun membre de sa famille. « J’ai eu peur de la réaction de ma famille, notamment celle de mes parents qui sont âgés », a-t-elle poursuivi.
Revenant sur l’affaire du nourrisson décédé, la médecin résidente assure que tout a été fait par l’équipe médicale pour le sauver, précisant que l’état de santé de la mère s’était détérioré pendant l’accouchement. « Le nourrisson est né dans un état grave avec une activité cardiaque très faible. Il ne respirait pas non plus. J’ai tenté de le réanimer pendant plus de 20 minutes mais sans succès », a-t-elle déclaré.
En ce qui concerne la mise du nourrisson mort dans une boîte en carton, Abir Omrane affirme que c’était la procédure en vigueur dans tous les hôpitaux, étant donné que les couveuses destinées aux nourrissons ayant perdu la vie ont été volées de la plupart des morgues. « Le corps du nourrisson a été placé dans une couverture en coton stérilisée, pour ensuite être placé dans la boîte en carton », a-t-elle expliqué.
À la fin de son intervention, Abir Omrane a déploré le calvaire subi par les médecins résidents. « Il y a nécessité de parvenir à trouver une solution pour nous. Ce que j’ai vécu peut être vécu par tout autre médecin résident. Je me suis retrouvée sur le banc des accusés sans la moindre preuve tangible et avant la fin de l’enquête », a-t-elle regretté.

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