La méditerranée, cimetière des migrants


La migration, par la combinaison de facteurs économiques, politiques et sociaux, dans les pays d’origine du migrant, devient une cause de départ inévitable. Historiquement, la stabilité économique et politique de l’Union européenne semble avoir eu un effet d’attraction considérable sur les immigrants. Pourquoi ce désir d’immigration vers l’Europe devient-il de plus en plus ardant au point de risquer sa vie en traversant sur des bateaux de fortune la méditerranée?
Mardi 7 mars à Budapest, le Parlement a voté le rétablissement de la mise en détention systématique de tous les demandeurs d’asile présents sur le territoire hongrois. La nouvelle loi prévoit notamment que les migrants soient placés dans des « zones de transit » aux frontières avec la Serbie et la Croatie, où ils seront détenus dans l’attente d’une décision définitive concernant leur demande d’asile. Il leur sera, toutefois, possible de quitter ces lieux s’ils retournent d’où ils sont arrivés. En effet les flux migratoires ont toujours existé à travers le monde, ils sont en forte hausse ces dernières années, notamment à cause de la multiplication des conflits. En 2000, le pourcentage de migrants représentait 2,8% de la population mondiale. Ce taux est passé à 3,3% en 2015. L’immigration clandestine quant a elle se développe de plus en plus depuis la fermeture des frontières et les difficultés de l’obtention de visas d’accès au monde occidental, ce qui oblige certaines personnes à recourir à des solutions de transport dangereux et débourser plusieurs milliers d’euros pour des passeurs sans scrupules pour tenter l’accostage dans l’illégalité en Europe. Il est vrai que certains, parmi ces clandestins traversent les frontières à la recherche de meilleures opportunités alors que d’autres fuient des crises politiques majeures et des conflits armés sans fin.
352.822 personnes sont entrées en Europe en 2016, à travers l’Espagne, l’Italie ou la Grèce. Bien que le chiffre soit énorme, il est en baisse par rapport à 2015 En effet, depuis deux ans le nombre de migrants vers l’Europe n’a fait qu’augmenter si le nombre de migrants a fortement diminué, la proportion d’enfants a par contre augmenté en 2016. D’après les chiffres de l’UNHCR, 27% des migrants arrivés en Europe à travers la Méditerranée seraient des enfants. Depuis 2014 l’Afrique compte plus de 10.000 morts en mer méditerranée, et le nombre de ceux que la mer a bouffé ne cesse d’augmenter. On compte 3500 morts en 2014 et 3771 en 2015 et pour 2016 entre janvier et juin on compte plus de 2800 décès, soit 1000 de plus par rapport au premier semestre 2015 selon les rapports de l’ONU. Et en quinze années en déplore la disparition de près de 17.000 personnes qui n’auront jamais atteint l’eldorado tant espéré.
Ces derniers jours une vingtaine de migrants d’Afrique sub-saharienne n’ont même pas atteint la mer et ont été tués par des passeurs sur une plage en Libye pour avoir refusé d’embarquer à bord du bateau qui devait les amener en Europe pour cause du mauvais temps.
Fin février, des habitants avaient découvert près de Tripoli les corps de 74 migrants morts noyés après le naufrage de l’embarcation au large de la Libye.
Selon l’OIM, 521 immigrants ont trouvé la mort en Méditerranée du 1er janvier au 5 mars 2017. Alors que 20.000 autres sont parvenus à atteindre les côtes européennes durant la même période.

D.Z.F

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