Lors de la séance plénière tenue hier, mardi 12 novembre 2024, Sihem Boughdiri Nemssia, ministre des Finances a dévoilé que l’un des principaux objectifs du nouveau Code des changes est de permettre aux jeunes entrepreneurs, en particulier ceux travaillant dans les services libres (freelance), d’ouvrir des comptes en devises et de disposer de la liberté d’utiliser ces fonds notamment pour couvrir leurs dépenses à l’étranger.
Cette déclaration s’inscrit dans le cadre des auditons tenues par les deux chambres de députés pour discuter du PLF 2025. La ministre des Finances avait pour l’occasion exposé les éléments clés du projet de réforme du Code des changes expliquant que ce projet vise à moderniser la législation tunisienne en matière de gestion des transactions financières internationales et vise aussi à soutenir l’intégration de l’économie nationale dans l’environnement global.
Nemssia a expliqué dans ce sens que le nouveau Code des changes sera conçu pour répondre aux exigences des secteurs économiques en pleine mutation et en pleine expansion spécifiquement les secteurs liés à l’économie de la connaissance et aux activités à forte valeur ajoutée.
La ministre a par ailleurs évoqué la révision du Code des assurances afin de renforcer la solidité financière des entreprises, d’améliorer leur gouvernance et d’intégrer des pratiques plus adéquates en termes de gestion des risques.
Elle a également mis l’accent sur la numérisation des échanges financiers internationaux en tant qu’axe de réforme essentiel. Selon la ministre, un programme de transformation numérique est déjà en cours impliquant la mise en place de la plateforme « Taj » qui est lancée depuis le début du dernier trimestre de 2024. Il s’agit d’une plateforme électronique à ême d’assurer la gestion des certificats de retenue à la source. La première phase de ce projet s’est concentré sur le lancement de sites web pour les fournisseurs qui sont opérationnels depuis le 21 octobre 2024. La deuxième phase démarrera une fois les fournisseurs prêts à entamer le processus de commercialisation.Il s’agit d’une phase qui concerne les prestataires de services de consommation sur place. Ces réformes proposées, précise Nemsia, visent d’un côté à dynamiser l’investissement en Tunisie, mais vise aussi à favoriser la compétitivité des entreprises et par ricochet, garantir une meilleure régulation des flux financiers internationaux.