« La nuit de la lune aveugle » : Quand la pression pèse sur les épaules des tunisiennes

Le cinquième anniversaire de la Révolution, demain 14 janvier 2016,  verra la projection  du film de la talentueuse cinéaste tunisienne Khedija Lemkacher « La nuit de la lune aveugle » à l’espace Ciné Madart à Carthage, en avant première réservée aux journalistes et ce, en présence de l’équipe du film.

Ce court métrage a déjà fait couler beaucoup d’encre et a été projeté au mois de décembre 2014 au festival international du film de Dubaï. Il a également remporté  le grand prix du  festival maghrébin du court métrage dans la ville marocaine Oujda,  au mois d’avril dernier. Un des personnages principaux de ce film, Racha Mouaouia, y a également reçu  le prix de la meilleure interprétation féminine.

Contactée par Réalités Online, Khedija Lemkacher a indiqué qu’il s’agit d’une fiction produite par Mosleh Kraiem, et co-écrite par elle même et l’écrivain tunisien Youssef Seddik.  « C’est un film qui traite l’histoire de 3 adolescentes tunisiennes qui vivent dans le sud tunisien (Tozeur) et qui sont soumises à la pression familiale du mariage. Le film évoque également le rituel anthropologique adopté pour ‘aider les jeunes filles à avoir plus de chance (saad)’. Cette pression a toujours existé dans notre société et pousse même à faire appel au spirituel, voire au surnaturel », nous a-t-elle déclaré.

Elle a souligné que le film se base sur le dialecte ‘jridi’, accent, selon elle,  qui commence à disparaître. Par ailleurs, l’équipe du film a tenu à montrer les décors de la région et à mettre en valeur des chansons traditionnelles de Tozeur.

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