Comment élucider le côté si tendancieux des médias occidentaux eu égard à la Palestine et à Poutine ?
Le 21 janvier, sur la chaîne LCI, une commentatrice de service incrimine l’appartenance du président russe à la « pègre ». Ce pelé, ce tondu, cet espèce de « nègre » d’où venait tout le mal, apparaît avec son épouse et sa fille mince, très belle, adorable, désirable et par-dessus le marché, fort cultivée.
L’apparition intervenait pour la première fois, car un code cher aux escrocs leur prescrit de ne jamais se montrer en famille sur la place publique, affirmait la commentatrice chevronnée. Elle poursuit ainsi : « A l’occasion des prochaines élections, Poutine enfreint la règle en vigueur parmi les voleurs, ces fieffés coureurs, pour maquiller sa manière, grossière, de chapeauter son horrible système totalitaire. La mutation brusque sert à rendre le diable fréquentable et à camoufler sa froideur politique en ce moment électoral, par définition fatidique ». La commentatrice, peu jolie, attaque la fille de Poutine, sans doute, par jalousie. Elle conteste l’aspect cultivé, pourtant vu et entendu par les spectateurs du monde entier.
Poutine, ce rapace, défend le Hamas et s’en prend au petit copain israélien. Cela suffit pour le calomnier soir et matin. Ainsi commence et finit le réquisitoire dérisoire.
Cependant, Poutine et sa Russie n’émargent guère aux abonnés présents parmi les enfants de chœur.
A l’heure où les bombes israéliennes livrées par l’alliée américaine, pleuvent sur les zones syriennes, le maître du Kremlin refuse de livrer à l’agressée sans arrêt, les S-300 aptes à déployer un dôme protecteur du prétendu allié. Hafedh al Assad permet à la flotte russe d’accéder à la Méditerranée, mais il doit rester soumis à sa fausse amie. Pour cela, une bombe par-ci et trois par-là, maintiennent le Syrien sous le grappin de l’occupant important. Quand l’Américain soutient l’Israélien, il semble bien loin de jouer au petit malin. Ce genre de faille lézarde le Sud global et encourage l’alliance atlantique à défier le rêveur à l’Union soviétique. Les 900.000 soldats préparés invitent Poutine à cesser de rigoler.
Pendant ce temps, Netanyahu réaffirme, pour la énième fois, sa volonté de réoccuper Gaza une fois le Hamas vaincu. Les Palestiniens pourront évacuer le terrain étendu jusqu’à la mer pour aller camper chez l’Egyptien et le Jordanien. Mahmoud Darwich indique la solution appropriée aux colons. Ils auraient à retourner aux pays d’où ils venaient. Dans ces conditions où chacun des clans opposés convie l’autre à décamper, l’unique perspective demeure l’issue de la guerre actuelle et potentielle. Israël détient Dimona où il préfère garder secret son arsenal nucléaire. Il décapite, en partie, les gardiens de la révolution et dirige ses frappes même vers l’Iran. Il sera contraint de raison garder le jour où celui-ci finira par déployer l’arme redoutée. Alors la peur, seule, assurera la paix.
Drôle d’humanité. Arthur Koestler écrit : « Se projeter dans l’avenir pour pouvoir se pencher sur le présent en guise de passé. Se regarder dans un miroir situé dans l’avenir. Cela donne de la distance à la proximité et rapproche par l’éloignement, une espèce de télémicroscopie ou microtélescopie. Les banalités de notre vie quotidienne paraissent tout d’un coup, bizarres et incroyables ».
De temps à autre, les « spécialistes » occidentaux traitent le président nord-coréen de « fou ». Il ravale au rang de banalité les ogives nucléaires à longue portée. Son adversaire sudiste lui dit : « Si tu oses attaquer, la Corée du Nord sera balayée ». Nous aurions, ainsi, plusieurs fous en liberté. Autour d’eux palabrent les multitudes résignées.
A Bruxelles, 9000 personnes réclament la fin de la manière génocidaire et de l’occupation meurtrière.
Les 27 ministres des Affaires étrangères auraient à palabrer avec Riyadh al-Maliki et Israël Katz. Mais Netanyahu continue à bombarder sans voir personne venir l’incarcérer malgré ses mille et une affaires judiciaires. Son allié, l’autre fou à lier, caracole au sommet des sondages américains en dépit de ses multiples actes malsains.
Ki sidi ki jouadou. En dernière analyse, pointe à l’horizon la guerre promise entre deux clans. Une problématique identique opéra au temps, héroïque, de Bourguiba et d’elle provient son aura. Il pariait sur le succès des alliés à l’heure où, avec maints Tunisiens, Rachid Driss, Hassine Triki, Habib Thameur et le Mufti d’al Qods comptaient sur le triomphe de l’Allemagne, cette amie ennemie de notre ennemie. Pour ces prises de position, le grand Combattant projette un vif éclairage vers le futur et le passé à revisiter. Porteur d’une idéologie en avance eu égard à la structure sociale, Bourguiba impose le CSP et nargue le passé. Visionnaire, il épargne au pays l’alliance mortifère avec Hitler.
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