Même si le pire semble être derrière nous, le pain subventionné manque encore à l’appel dans de nombreuses boulangeries de la Tunisie. La pénurie des matières premières n’est pas la seule cause de cette situation. Il y a également la dette que l’État doit aux propriétaires de boulangeries.
Celle-ci a atteint 262 millions de dinars selon ce qu’a affirmé le trésorier de la Chambre Nationale des Propriétaires de Boulangeries dans Ahla Sbeh ce jeudi 21 septembre 2023. Néanmoins, la disponibilité du pain subventionné s’est nettement améliorée selon lui par rapport à la période estivale.
D’après le trésorier, cela s’explique, notamment, par le retour de la double séance qui a réduit l’affluence des citoyen(ne)s. « Les queues que l’on voyait devant les boulangeries sont moins longues. En septembre, c’est la même quantité de pains qui est vendue par rapport aux autres mois, à savoir 11 millions d’unités par jour », a-t-il expliqué.
À titre de rappel, pour réduire les conséquences de la crise, les autorités ont tout d’abord interdit l’approvisionnement de la farine subventionnée au profit des boulangeries non catégorisées qui produisent des pains spéciaux. Le 19 août 2023, cet approvisionnement a repris.
Cette crise brandit le spectre de la levée des subventions de ce produit de base et symbolique pour les Tunisien(ne)s. Ce qui est certain, c’est que le système a atteint, depuis longtemps, ses limites. Tout le monde peut accéder au pain subventionné, y compris ceux qui n’en ont pas besoin. D’un autre côté, l’action des trafiquants et des spéculateurs malveillants a envenimé les choses.