La petite Rania, l’une des victimes de la pauvreté

Grande est la tristesse suscitée par l’histoire de Rania Dhifli, une fillette de 9 ans qui vient de poser le pied dans le monde et dont la seule « faute » était d’être née dans la pauvreté. Habitant à Ouled Dhifallah, une zone reculée d’Aïn Draham, la petite fille a succombé à une fièvre impitoyable qui n’avait cessé de la consumer, devant l’impuissance totale de ses parents.
Son père est chômeur et n’avait aucun moyen de la transporter à l’hôpital pour la soigner. Sa maman, pour sa part, s’était contentée de poser des compresses d’eau froide sur son front, histoire de faire baisser la température. Mais en vain : l’état de santé de Rania a empiré et elle a fini par mourir.
Le père a longuement fait part de la situation désastreuse dans laquelle vit sa famille de 4 enfants, dont Rania, aux autorités officielles. Après le décès de la fillette, le gouverneur de Jendouba a ordonné au délégué d’Aïn Draham de se rendre à la maison de la famille de la défunte Rania. Le gouverneur a aussi confirmé la mort de cette dernière à cause de la fièvre, soulignant qu’elle avait déjà fait l’objet d’intervention médicale dans le passé. De ce fait, il a ordonné l’octroi d’un carnet de santé à la famille, d’une rente permanente et d’une aide pour la rénovation de la maison.
Des mesurettes sans doute, qui demeureront incapables de combler la lourde perte de la famille de sa fille Rania. Ce cas évoque, aussi, tant d’autres en Tunisie, où des familles vivent dans des conditions déplorables et qui n’ont d’autres choix que de s’accrocher au peu qu’ils possèdent.

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