On entend de moins en moins parler d’Afek Tounes depuis le départ de plusieurs de ses poids lourds suite aux différends avec le président du parti, Yassine Brahim.
Le parti a voulu revenir sur scène par la voix de son vice-président, Walid Sfar, qui est intervenu dans La Matinale de Shems FM ce vendredi 5 octobre 2018. Il s’est exprimé notamment sur les perspectives de 2019 du parti et de sa position vis-à-vis du gouvernement d’union nationale.
Sur ce dernier point, le vice-président a affirmé que la position de son parti est la même. « Aucun parti ne décide de se retirer d’un gouvernement qui a réussi », a-t-il lancé pour souligner l’échec du gouvernement d’union nationale. Il considère que l’Exécutif a échoué sur les plans économique et social. « Les résultats obtenus vont à l’encontre de ce à quoi on s’attendait. Plusieurs secteurs ont été détruits, à l’instar de l’industrie laitière. Il y a eu des décisions arbitraires », a-t-il déclaré.
D’un autre côté, Walid Sfar considère que le parti a commis une erreur en acceptant de rejoindre le gouvernement et de faire partie du consensus. « Nous sommes entrés dans la politique du consensus. Nous espérions réunir toutes les énergies pour engager les réformes. Cependant, le consensus est devenu celui des intérêts partisans, loin de l’intérêt général. C’était une grande erreur du parti », a-t-il expliqué.
Pour 2019, poursuit-il, le parti travaillera comme s’il était seul, mais ceci n’exclut aucunement les alliances. « On s’est toujours demandé si Afek Tounes allait se relever avant chaque élection. Or, les résultats du parti ont toujours surpris l’opinion publique. Tant que les tunisiens veulent la liberté et tant qu’ils ont des problèmes économiques et sociaux, Afek Tounes sera là. Ces éléments n’excluent pas les différends au sein du parti », a-t-il encore souligné.
Par ailleurs, le vice-président d’Afek Tounes considère qu’il existe un manque de communication au sujet des assassinats politiques. « Les tunisiens ont le droit de savoir et de connaître les personnes impliquées. Sur les affaires de terrorisme, à titre d’exemple, on dit toujours que c’est entre les mains de la justice. Or, certains éléments, à l’instar de la progression de l’affaire, doivent être dévoilés sans nuire à la confidentialité des informations », a-t-il indiqué.
26