Initiée depuis lundi 31 juillet dernier, la protestation des agents de la poste risque de s’amplifier, à en croire le syndicat général de la Poste. D’une seule heure de grève présentielle par jour, les agents passeront, dès le lundi 7 août 2017, à des rassemblements de deux heures devant les bureaux de postes de toute la Tunisie – de 8h à 10h-. Autre forme de protestation au programme : le port de brassards rouges durant l’accomplissement de leurs tâches.
Le syndicat explique sa colère par le désistement de l’autorité de tutelle, représentée par le ministre des Affaires Sociales, Mohamed Trabelsi, qui n’a pas été présente lors d’une réunion prévue vendredi 4 août pour étudier les revendications des agents de la Poste. Il faut rappeler que le ministre en question était engagé dans une autre bataille sociale le vendredi 4 août bien plus périlleuse à Kébili, face aux représentants des sit-inneurs qui, malgré la satisfaction de 80% de leurs revendications, comptent encore donner du fil à retordre au gouvernement.
Et comme pour ajouter son piment à la sauce, le syndicat général de la Poste annonce qu’aucun répit ne sera accordé aux autorités tant qu’aucun accord n’aura été signé selon le syndicat général de la Poste. Une mise en garde adressée au gouvernement à l’heure où ce dernier ne sait plus où donner de la tête dans ce brouhaha de revendications sociales à la légitimité parfois discutable.
Les parties syndicales de la Poste déplorent, d’autre part, les reports répétitifs des réunions avec les autorités. D’ailleurs, l’une de ces réunions devait avoir lieu jeudi 3 août. Celle de ce vendredi devrait être reportée, pour sa part, pour le 8 août 2017.
