L’ex-présidente sud-coréenne Park Geun-hye a été condamnée ce vendredi 6 avril 2018 par un tribunal de Séoul à 24 ans de prison dans le procès du retentissant scandale de corruption qui avait entraîné sa chute l’année dernière, rapportent plusieurs médias internationaux.
Première femme élue présidente en Corée du Sud, Park, qui avait été destituée et arrêtée en mars 2017, a été jugée coupable de corruption, abus de pouvoir ou encore coercition par le tribunal du district central de Séoul qui lui a aussi infligé une amende de 18 milliards de won (13 millions d’euros).
Le juge Kim Se-yoon a notamment affirmé que Park avait contraint des entreprises sud-coréennes à verser des dizaines de milliards de wons à deux fondations contrôlées par sa confidente de l’ombre et «amie de 40 ans», Choi Soon-sil.
«L’accusée a illégalement usé de son autorité présidentielle à la demande de Mme Choi pour obliger des entreprises à donner de l’argent aux fondations», a affirmé le magistrat.
«Les sommes que l’accusée a reçues ou demandées en collaboration avec Mme Choi s’élèvent à plus de 23 milliards de wons», a poursuivi le juge. «Je condamne l’accusée à 24 ans de prison et 18 milliards de wons d’amendes» a-t-il prononcé.
Jugée dans un procès distinct, Mme Choi a écopé en février de 20 ans d’emprisonnement.