La première version de la caravane Smart City a vécu

Dans une vraie aventure, première de son genre, la caravane Smart City a pu balayer onze villes en sept jours pour prendre fin à Carthage dans un climat festif !
Le périple de la caravane Smart Cities a pris fin avec une réunion à la mairie de Carthage avec la Maire Hayet Bayoudh et les membres du conseil municipal en présence de  Anouar Maarouf, ministre des technologies de la communication et de l’économie numérique.
La première partie de cette version de la caravane a été consacrée aux villes du Nord-Ouest et le centre tel que Tabarka, le Kef et Kairouan, avant d’arriver au sud et au sahel.

Carthage : une histoire d’intelligence
La réunion était une occasion pour débattre la notion de Smart City à Carthage. « En fait, l’idée de la ville intelligente à Carthage coule de source. Rien qu’en voyant les photos de l’ancienne Carthage avec une architecture particulière comme la « mâalgua » qui ramenait l’eau de Zaghouan à Tunis, nous ne pouvons dire que Carthage était toujours une ville intelligente depuis trois milles ans. Donc nous ne faisons que faire revivre cette intelligence qu’a vécue Carthage.» affirma Hayet Bayoudh, maire de Carthage dans sa déclaration tout en précisant que le conseil municipal de Carthage qui se compose principalement des jeunes, est pour la ville intelligente et que malgré les doutes de certains habitants qui pensent qu’il y’a des sujets prioritaires autres que la smart city comme les sites archéologiques, les constructions, la stagnation d’eau et l’assainissement, la municipalité de Carthage pourra faire l’équilibre et satisfaire tous ses citoyens en résolvant les problèmes quotidiens tout en rêvant et en allant vers l’avenir.
De son côté, Anouar  Maârouf, ministre des TCEN, a indiqué que la notion de Smart City n’est pas un luxe mais une véritable nécessité tout en insistant sur la transversalité de ce concept qui touche à tous les axes. « En fait,  l’intelligence au service de la planification urbaine est un concept élastique et transversal et que la technologie facilitera son implémentation et sa mise en œuvre dans le temps et avec les moyens dont on dispose.»  affirma-t-il en déclarant que l’axe Smart City sera la pierre angulaire du PNS 2020 – 2025 du fait de sa transversalité.

Une commission permanente à Hammamet
« Hammamet est la seule municipalité qui a créé une commission permanente dédié à ce sujet nommée « la ville intelligente et les systèmes de digitalisation »,  disait avec fierté dans sa déclaration Moez M’rad, maire de Hammamet.
«En fait, le programme Smart City a commencé avec l’élection de notre nouveau conseil municipal qui a adopté ce programme qui vise à faciliter la vie du citoyen sur plusieurs axes que ce soit en urbanisme, ou en gestion administrative… Nous devons penser aux générations futures ! », ajouta-il
Concernant la société civile, m. le maire a expliqué que les citoyens veulent voir des résultats rapides alors que ces projets sont à moyen et à long terme, donc il faudrait avoir de la patience et surtout faire changer les mentalités.
D’un autre côté, présents toujours avec leurs enthousiasmes, les sponsors n’ont pas manqué à la réunion. Chokri Tanazefti, un des représentants de la Sotetel a insisté de son côté sur l’implication de la société en matière d’intégration pour faire réussir ce programme.

Une poubelle intelligente à Mahdia
« Nous sommes en train de créer un projet municipal stratégique réalisé sous forme de partenariat entre la municipalité et la faculté ; c’est là où se trouve l’originalité !  Pour le moment nous n’avons pas encore créé une association qui s’occupe de la ville Smart. Personnellement, je ne trouve pas que ça pose problème du moment où nous avançons avec des projets concrets réalisés en collaboration avec des universitaires.» déclarait Lamia Layouni, conseillère municipale en charge de la Commission Smart City.
Quant à la sensibilisation des gens « nous comptons faire un événement grandiose dans le centre-ville pour choquer ainsi positivement les gens. Nous devons travailler sur le marketing territorial ! » ajouta-elle
Un projet est déjà en cours de réalisation en partenariat avec la faculté de Mehdia avec un comité multidisciplinaire d’enseignants universitaires qui est chargé de l’étude.
En fait, ce projet consiste à l’installation d’un nouveau type de poubelle intelligente qui envoie un signal à une plateforme connectée à un GPS pour estimer ainsi la distance à parcourir. « L’étude de ce projet est déjà prête et nous sommes en train de préparer le prototype. Il y’a aussi d’autres projets en cours qui seront aussi réalisés en partenariat avec la municipalité, » déclarait-un des enseignants universitaires membre du comité.
En marge de la réunion, Nesrine Hammami, Architecte-doctorante, a donné dans son intervention une idée sur les constructions intelligentes en relation avec la Smart City, renforçant ainsi l’idée de la transversalité du concept.

La cerise sur le gâteau à Sousse
Asma Kallala, Vice-Présidente du Conseil municipal a exprimé que la ville de Sousse était particulièrement heureuse d’accueillir la caravane Smart City dans la mesure où elle abrite un technoparc et est engagée dans l´innovation technologique au service de la qualité de vie des citoyens.
Dans sa déclaration ; Raoudha Chehata, membre du conseil municipal de Sousse et chargée du dossier de la stratégie et du développement de la ville a affirmé que la ville de Sousse a beaucoup avancé dans ce sujet depuis des années. « La Smart City est la cerise sur le gâteau, nous avons travaillé sur ce sujet depuis 2011-2012, sauf qu’à l’époque la composante digitale n’était pas très en vogue. Actuellement nous sommes prêts et intéressés et nous sommes en train de faire la mise en œuvre de cette stratégie c’est à dire le démarrage du plan d’action et de la réalisation des projets
« Nous sommes déjà en avance par rapport aux autres villes, en fait nous appliquons le PPPP, Partenariat Public Privé Population à Sousse comme étant la première ville démocratique à l’ère de la révolution ! »
Plusieurs interventions ont enrichi le débat à l’égard de Dr. Khaoula Abrougui qui a donné une idée bien détaillée sur l’application de la technologie dans l’agriculture permettant d’avoir beaucoup plus de précision réduisant ainsi et le coût et la pollution de la terre et de l’environnement.

Pour une mobilité intelligente du Grand Sfax
Le problème majeur des Sfaxiens est le transport et la mobilité selon Faika Skander Cherif, enseignante-chercheuse, qui a insisté sur la création d’une mobilité intelligente du Grand Sfax basée sur l’identification des problématiques économiques, sociales, et environnementales, liées aux configurations existantes.
Cette mobilité intelligente est basée sur un axe primaire héliotropique comprenant les modes de transport collectif et intégrant les nouvelles technologies de suivi des performances

Gabes : Pour une intelligence multidisciplinaire
Plus qu’une municipalité était présente à la réunion de Gabes, dont Ghannouch représenté par son maire qui exprimé sa joie d’intégrer ce programme afin de bénéficier de l’assistance technique et financière nationale et disposer des outils qui leur permettront d’être à la page, au cours de ce siècle où la gouvernance locale est intimement liée à la gestion intelligente du développement et de l’aménagement.
De son côté, le maire de Gabes a affirmé que la municipalité est déjà engagée dans l’amélioration de la gestion de la qualité de vie des citoyens, avec des partenaires de coopération internationale.
Plusieurs associations ont été présentes et même des bureaux d’études tel que Africa Flying& Engineering qui développe des solutions intelligente dans plusieurs disciplines comme l’agriculture, le secourisme, ou encore la gestion des risques naturels, particulièrement à partir de l’assistance des drones.

Une ‘Waha’ intelligente à Tozeur
Aymen Bejaoui, Gouverneur de Tozeur était particulièrement content de l’initiative : « je suis heureux de la participation de Tozeur au Programme Tunisian Smart Cities et reste mobilisé au suivi de l’avancement des travaux. Tozeur dispose de nombreux experts maîtrisant les besoins régionaux et locaux pour les dix prochaines années. Je rappelle aussi le rôle central des Organisations de la Société Civile dans la conception de la nouvelle vision soutenue par la Présidence du Gouvernement, en matière d’intégration des normes environnementales, » disait-il
Wassila Hedfi, première Adjointe du Maire de Tozeur a exprimé également sa joie d’accueillir cette caravane aujourd’hui. « Nous avons déjà plusieurs projets concernant l’éclairage, la gestion des déchets et de l’eau. D’autre part, nous miser surtout ‘al Waha’ qui représente à peu près la moitié de la superficie de la ville de Tozeur, que nous allons mettre valeur en encourageant le tourisme écologique avec des investissements durables en exploitants les dérivés des palmiers. » Expliquait-elle
D’un autre côté, Wassila Hedfi a déclaré que ce sujet va être l’objet de la prochaine réunion du conseil municipal en attendant la création d’une commission spécifique.
La société civile était très présente à l’instar de l’association Irada dans la réunion de Tozeur avec plusieurs propositions tel que le circuit touristique « Route des Palmes »  proposé par l’association CEDETOS.
Le Forum International du Jerid a proposé aussi un programme de 3000 hectares de zone verte intégrée dédiée au tourisme d’affaire.
La synthèse du débat a permis d’acter l’intention de réunir l’ensemble des initiatives isolées dans le cadre d’un master plan à présenter lors de l’événement Afric’up qui aura lieu du 24 au 26 septembre 2019 à Tunis.
Les sponsors étaient présents tout au long du trajet parcouru par la caravane avec leurs représentants à l’égard de M. Amine Ben Salem, représentant de la Sotetel et M. Mohamed Ali Malleh, représentant de BWS, qui ont apprécié cette initiative qui pousse les autorités locales à penser au développement des solutions Smart dans la ville. Par ailleurs, ils ont encouragé la constitution d’une commission Smart City au sein du conseil municipal afin de suivre l’avancement de l’implémentation des projets d’éclairage public, de gestion des déchets, et de mobilité intelligente.
La première étape de cette caravane a duré du 24 Avril au 1er Mai emmenant une trentaine de personnes dont la plupart sont des jeunes actifs dans l’association Bizerte 2050. Cette caravane dans sa première édition a pris fin, mais elle va être suivie par une autre durant le mois de juillet prochain dans le but de balayer les 24 gouvernorats de la Tunisie et les faire intégrer dans ce projet national Smart Cities. La résultante de ces caravanes va être un livre blanc avec des recommandations pour tracer ainsi une nouvelle stratégie nationale !

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