Dans une vidéo publiée par le journal Le Parisien samedi 19 novembre, les familles des victimes françaises de l’attentat de Bardo du 18 mars 2015 ont exprimé leur grande déception vis-à-vis de Béji Caïd Essebsi. Une information démentie par Hassan Arfaoui, conseiller du président de la République chargé des affaires culturelles.
« Les familles et représentants des victimes qui étaient présents auprès du Chef de l’État vont révéler la vérité de ce qui s’est passé dans un communiqué qui sera bientôt rendu public », a-t-il précisé dans une déclaration aux médias.
Pourtant, dans la vidéo publiée par le journal français, les familles françaises ont bel et bien exprimé cette déception. « On nous promet de rencontrer le président [BCE] et que l’on va avoir un temps de parole avec lui, ce qui n’était pas du tout le cas », a déclaré une intervenante. « On était là pour qu’il reconnaisse la responsabilité de l’État dans cette défaillance institutionnelle. Le président n’a même pas été capable de nous écouter. J’attends qu’il nous accorde un entretien individuel. C’est le minimum à faire pour des victimes françaises décédées sur son territoire », a renchérit l’avocate des victimes françaises au micro d’Europe 1 et de RMC
(lien vers la vidéo).
Les mots sont sans équivoque. Malgré cela, le conseiller culturel du président a affirmé que la rencontre avec les familles des victimes a permis de « dépasser certains malentendus et rumeurs véhiculées par ceux qui détestent la Tunisie ».
Par ailleurs, Hassan Arfaoui a rappelé que le président de l’association des victimes de l’attentat de Bardo, Serge Mayet, était présent à l’inauguration de l’exposition « Lieux sacrés communs » du vendredi 18 novembre. Serge Mayet, selon Hassan Arfaoui, « ne cautionne pas le contenu de la vidéo du Parisien, comme la majorité des participants, qui vise uniquement à créer le buzz ». Et d’ajouter que « les personnes figurant dans la vidéo étaient présentes lors de la cérémonie et qu’elles ont affirmé que leurs propos ont été déformés ».