Le secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Noureddine Taboubi, persiste et signe au sujet des augmentations des salaires dans le secteur et la fonction publique. En déplacement à Kairouan ce jeudi 18 octobre 2018, le syndicaliste a affirmé que la satisfaction d’une telle revendication ne constitue pas une faveur. Elle doit être satisfaite compte tenu de la détérioration du pouvoir d’achat des travailleurs.
« La classe moyenne était celle qui distinguait la Tunisie. Or, aujourd’hui, elle est éparpillée et elle sombre dans la pauvreté. Dans ce contexte, nous vivrons une révolution des ventres vides », a-t-il mis en garde ce jeudi 18 octobre 2018 en marge de sa visite à l’usine de fabrication de tabac et d’allumettes à Kairouan.
Au sujet de l’usine visitée, relevant de la RNTA (régie tunisienne de tabac et d’allumettes), elle accuse une perte de 40 millions de dinars. Et pour cause, selon lui : les importations de cigarettes de marque étrangères par l’Etat tunisien. « Nous ne permettrons pas la privatisation des entreprises publiques. C’est un acquis national que nous devons protéger coûte que coûte », a encore souligné le secrétaire général de l’UGTT.