Le rapport mensuel de l’Observatoire national de l’énergie et des mines sonne l’alarme : la production totale d’électricité a chuté de 7% en janvier 2024, atteignant 1 440 gigawattheures (contre 1 552 gigawattheures en janvier 2023). Cette baisse, qui touche aussi bien la production nationale que les importations, menace la stabilité du réseau électrique et fragilise l’économie du pays.
Le spectre de coupures d’électricité se précise. La consommation nationale d’électricité a également diminué de 3% en janvier 2024. Pour combler ce déficit, la Tunisie a été contrainte d’importer 15% de ses besoins en électricité d’Algérie et de Libye. Une situation qui met à rude épreuve les finances publiques et expose le pays aux aléas des marchés internationaux.
La STEG, l’énergéticien national, est en difficulté. La société produit 97% de l’électricité nationale, mais sa dépendance au gaz naturel, dont la production a baissé de 8% en janvier 2024, la rend vulnérable aux fluctuations du marché.
Les énergies renouvelables, une piste prometteuse mais encore sous-exploitée. Elles ne représentent que 4,7% de la production totale d’électricité en Tunisie. Un développement massif de ces sources d’énergie alternatives est crucial pour réduire la dépendance aux hydrocarbures et garantir la sécurité énergétique du pays.
Face à cette situation alarmante, des mesures urgentes s’imposent. Diversifier les sources d’énergie, investir dans les
énergies renouvelables et rationaliser la consommation d’énergie sont des pistes incontournables pour éviter une crise énergétique aux lourdes conséquences économiques et sociales.