La crise sanitaire liée à la COVID-19 n’a fait qu’empirer la situation des nos hôpitaux publics en Tunisie. Ces mêmes établissements qui souffrent déjà de la pauvreté de leur infrastructure et du nombre réduit de leurs ressources humaines. A Tataouine, la COVID-19 semble se propager à une vitesse fulgurante, du moins selon les informations officielles.
Des patients, parfois gravement malades, ont été contraints de rester chez eux par manque de place dans l’hôpital public. On leur a fournis des appareils respiratoires et d’autres équipements rudimentaires. Une mesure provisoire, mais qui n’est pas sans risques. En effet, aucun infirmier ne se rend dans les maisons des patients pour rester à leur chevet. Selon des témoignages rapportés à Réalités Online, une mauvaise manipulation a été faite par un homme qui voulait utiliser l’appareil respiratoire branché à son père. Ce dernier a failli y passer.
D’autres patients ont été transportés à Djerba, dans l’une des cliniques privées. Étant une clinique privée, la prise en charge des patients était optimale. Toutefois, la facture était très salée : 40 000 dinars pour un patient qui, malgré cela, a succombé à la COVID-19 (paix à son âme). Les exemples de ce type sont nombreux.
Face à ce désastre humain, on ne peut que se souvenir des propos du Chef du gouvernement, Hichem Mechichi : « tout citoyen n’ayant pas pu trouver de places dans les hôpitaux publics sera transféré dans une clinique privée, et c’est l’État qui va le prendre en charge ». Où est passée cette promesse ? Ce ne serait, en fin de compte, qu’une promesse rompue… parmi tant d’autres.
Fakhri Khlissa