Le scénario syrien semble se reproduire pour les américains sur le dossier vénézuélien. A la recherche d’une légitimité internationale qui renforce leur plan pour le renversement du régime vénézuélien et pour la destitution du président Nicolas Maduro, les Etats Unis se sont heurté à un double Véto russe et chinois.
Lors de sa réunion, dans la soirée de jeudi, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a été invité à statuer sur un projet de résolution soumis par les Etats Unis d’Amérique et appelant à la tenue d’élections présidentielles « libres et transparentes » au Venezuela. Si le projet était passé, cela aurait constitué une première historique, dans l’histoire du système des Nations Unies et du Conseil de Sécurité.
L’argument Sino-russe consiste en le fait qu’une telle manœuvre du Conseil de Sécurité serait une ingérence flagrante dans les affaires d’un Etat membre, chose qui constitue en soi, une violation des principes des relations internationales tel que développés par la charte des Nations Unies.
La voie de la diplomatie prospectée et ayant conduit à un échec, la question qui se pose est de savoir qu’elles autres alternatives sont à la disposition de l’administration américaine, manifestement déterminée à renverser le régime de Maduro ? Les Etats unis qui ont par le passé, sur le dossier vénézuélien, essayé plusieurs scénarios dont celui du putsch et de l’assassinat seront-ils amenés à envisager le pire des scénarios, celui d’une agression militaire à grande envergure, semblable à celle qu’ils ont mené en 2003 en Irak ? Par ailleurs, les USA sont-ils capables, dans l’état actuel des choses, de mener une telle campagne militaire ?
Une chose est sure, c’est que la Russie et la Chine semblent eux aussi déterminés à ne pas lâcher leurs alliés et à leur prêter, s’il le faut, mains forte en toutes circonstances. Il semble même qu’on se dirige vers une nouvelle reproduction du scénario syrien. Mais à quel prix ?