La Russie a ordonné ce mardi 15 février le retour dans leurs garnisons d’unités déployées près de la frontière ukrainienne, un premier signe de détente, leur présence laissant craindre depuis des semaines une invasion, sur fond de tensions russo-occidentales.
L’annonce intervient juste avant l’arrivée à Moscou du chancelier allemand Olaf Scholz qui doit rencontrer Vladimir Poutine pour désamorcer cette crise, nourrie par le déploiement de plus de 100.000 hommes dans le voisinage de l’Ukraine, pays pro-occidental que le Kremlin veut faire revenir dans sa sphère d’influence.
Les unités des districts militaires du Sud et de l’Ouest qui ont achevé leurs tâches, ont déjà commencé à procéder au chargement sur les moyens de transports ferroviaires et routiers et commenceront à retourner vers leurs garnisons” mardi, a annoncé le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.
Il a ajouté que “comme toujours” après des “manœuvres de préparation au combat”, les militaires retourneront “dans leurs bases habituelles”. Le porte-parole n’a donné aucune indication sur le nombre des forces concernées. La Russie poursuit en outre ses manœuvres au Bélarus, voisin de l’Ukraine, jusqu’au 20 février.
Kiev a de son côté immédiatement salué l’union de l’Ukraine et de ses alliés occidentaux, qui ont empêché une escalade russe.
Cette annonce vient après une première timide avancée, lundi, lorsque le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait recommandé à Vladimir Poutine d’approfondir le dialogue avec l’Occident, tandis que son ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, lui disait qu’une partie des manœuvres militaires controversées s’achevaient.
Avec AFP