La Russie a annoncé une décision majeure qui va bouleverser les relations commerciales avec plusieurs pays, dont la Tunisie, selon l’Union des exportateurs de céréales russes. Désormais, Moscou va livrer directement ses céréales à 13 nations, parmi lesquelles figurent plusieurs pays africains, sans passer par des intermédiaires étrangers.
Cette nouvelle mesure, qui concerne toutes les transactions conclues après le 11 octobre 2024, vise à renforcer le contrôle de la Russie sur ses exportations de blé et à établir des relations commerciales plus directes avec ses partenaires. En éliminant les intermédiaires, Moscou espère également réduire les coûts et améliorer la traçabilité de ses produits.
La Tunisie en tant qu’important acheteur de blé russe, est directement concernée par cette décision. Les importations algériennes de blé russe sont estimées entre 1,5 et 1,7 million de tonnes depuis le début de l’année, faisant de l’Algérie l’un des principaux clients de la Russie dans ce domaine.
« Le blé est le produit d’exportation russe le plus important en Algérie. La Russie est considérée comme l’un des plus grands fournisseurs de blé tendre de ce pays », a souligné Ivan Natlich, représentant commercial de la Russie en Algérie.
Cette nouvelle politique commerciale a déjà eu des répercussions sur les marchés. Les contrats à terme sur le blé ont connu une baisse suite à cette annonce. Les entreprises non russes souhaitant participer à ces ventes devront désormais négocier des accords de livraison à long terme avec des partenaires russes.
Outre l’Algérie, la Russie livrera désormais directement ses céréales à l’Égypte, la Tunisie, le Maroc, la Jordanie, l’Arabie Saoudite, le Bangladesh, le Qatar, le Koweït, la Corée du Sud, le Pakistan, l’Inde et l’Irak.
Cette décision soulève plusieurs questions pour les pays importateurs. Les conséquences à long terme de cette nouvelle politique restent à évaluer. Les pays concernés devront s’adapter à cette nouvelle donne et ajuster leurs stratégies d’approvisionnement.