La sécheresse va-t-elle couler l’économie tunisienne ?

La mauvaise performance du secteur agricole a plombé l’économie tunisienne au troisième trimestre 2023, entraînant une contraction de la croissance économique de 0,2 % en rythme annuel contre une amélioration, selon une note de la Banque centrale (BCT). L’effritement de la richesse produite par la Tunisie entre juillet et septembre 2023 reste une rupture comparé à la frêle progression de 0,6%  réalisée au deuxième trimestre 2023 par rapport à  la même période en 2022.
Le tourisme et l’industrie tirent la croissance vers le haut
Le secteur agricole, qui représente environ un quart du Produit Intérieur Brut (PIB) tunisien, a enregistré une baisse de 16,4 % sur un an. Le fort tarissement s’explique par la persistance de la sécheresse, à l’aggravation du stress hydrique et à des stratégies salutaires chronophages et atones. En dehors de l’agriculture, l’activité économique a été relativement stable. Le PIB non agricole a progressé retrouvant ses niveaux d’avant la pandémie. Ce dynamisme est dû à la bonne tenue du secteur du tourisme et des activités connexes, ainsi qu’au renforcement progressif de la production industrielle.
En dehors des pénuries, les Tunisiens peinent à remplir leur caddie
La sécheresse, qui frappe la Tunisie depuis plusieurs années, a eu un impact dévastateur sur le secteur agricole. Les récoltes de céréales, de fruits et de légumes ont été considérablement réduites, entraînant une hausse des prix alimentaires. La situation a pesé sur le pouvoir d’achat des ménages et a contribué à l’inflation, qui a atteint 8,3% en novembre 2023.

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