La sécurité du pays prise en otage?

Il l’avait annoncé lors de son entretien accordé à l’agence Tunis Afrique Presse (TAP) et réaffirmé dans des déclarations à des radios privées, le chef du gouvernement se présentera demain samedi 28 juillet devant les élus de la nation, communément appelés représentants du peuple, pour obtenir la confiance à son ministre de l’intérieur nouvellement nommé.
Un vote qualifié de crucial pour l’avenir de Chahed par certains d’autant que depuis l’annonce de la nomination de Hichem Fourati on assiste à une surenchère, devenue sport favori, de la classe politique nationale. Par leurs déclarations aussi diverses que contradictoires, certains élus, semblent avoir oublié que la fonction de ministre de l’intérieur ne doit souffrir d’aucun tiraillement ni politique ni autre.
Il s’agit tout simplement de la sécurité du pays que certains veulent prendre en otage pour assouvir leurs désirs de vengeances et régler leurs comptes avec le gouvernement et son chef, bien sûr, chacun pour une raison qui lui est propre.
Les calculs étriqués n’ont aucune raison d’être dans le cas d’espèce. Dans le contexte actuel, prendre la sécurité du pays en otage pour atteindre Youssef Chahed ne profitera à personne sauf à ceux qui sont aux aguets pour frapper à nouveau. S’attaquer au nouveau ministre de l’intérieur rien que pour avoir été nommé par Chahed, alors que l’homme, dont on ne connait pas d’accointance politique et est définit comme étant un technocrate, serait abusif. L’homme a une connaissance parfaite de la mission qu’il assumera, sait de quoi il s’agit exactement et saura à coup sûr s’inscrire dans la continuité de ce département qui ne manque pas de compétences.
Si la séance de vote de confiance de demain samedi sera cruciale pour le chef du gouvernement, elle ne le sera pas moins pour nos élus, en qui nous avons placé notre confiance pour défendre les intérêts du pays.
Il n’échappe à personne que la séance de vote se tient dans un contexte et une conjoncture spécifiques. Les menaces terroristes d’un côté et, de l’autre une saison touristique que l’on s’emploie à faire réussir par tous les moyens, surtout sécuritaires.
Ceux qui ont annoncé qu’ils s’emploieront à faire en sorte que le vide à la tête du plus important département ministériel pour la sécurité de tout le pays ne soit pas comblé, doivent savoir que ce sera leur plus mauvais message aux opérateurs du secteur touristique, à tous les partenaires de la Tunisie, mais aussi aux tunisiens.
Aujourd’hui l’espoir, le nôtre nous Tunisiens, est que l’institution sécuritaire reste en dehors de tous les tiraillements et surenchères politiques. Il est temps de faire la différence entre règlement de comptes personnels et affaires d’Etat.
Si ceux qui vont s’abstenir d’accorder leur confiance au nouveau ministre de l’intérieur pensent régler leurs comptes avec Youssef Chahed, ils se trompent grandement car c’est la sécurité du pays qu’ils mettent en danger. Il y a d’autres formes pour demander des comptes au chef du gouvernement et c’est à lui de répondre.
Pourvu que le bon sens l’emporte pour le bien du pays et que la sécurité du pays ne soit pas prise en otage par ceux-là même qui sont sensés la défendre.

F.B

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