L’ancien ministre de la Santé et dirigeant au sein d’Ennahdha, Abdelatif Mekki, s’est montré plutôt alarmant dimanche 2 août 2020. Dans un statut publié sur sa page Facebook, il n’est pas allé par quatre chemins : « la situation est très difficile. Entre l’État tunisien et la faillite, la distance est minime », a-t-il mis en garde.
Dans ce contexte, poursuit-il, les services publics risquent d’être perturbés. Pis encore : d’après Abdelatif Mekki, l’État tunisien risque d’être incapable de respecter ses engagements. L’endettement extérieur constitue-t-il la solution ? « Aucunement », rappelle l’ancien ministre. En effet, aucun prêteur ne prêtera de l’argent à la Tunisie sans porter atteinte à la souveraineté nationale et sans provoquer des perturbations sociales. De plus, ces emprunts à un taux d’intérêt élevé ne feront qu’empirer la situation, d’autant plus qu’il sera difficile de trouver quelqu’un qui « prêtera à la Tunisie ».
Abdelatif Mekki met encore en garde en soulignant les graves conséquences de la crise économique sur le contexte social. « La misérable réalité économique risque de créer la crise sur le plan social. Par conséquent, celui-ci risque de provoquer des crises sécuritaires qui impacteraient tout », a-t-il encore écrit.
La solution, d’après l’ancien ministre, et d’opter pour une union politique et nationale entre toutes les composantes politiques et sociales de la Tunisie. Les institutions de l’État doivent également en faire partie. Le tout doit être basé sur un gouvernement politique qui n’exclut que ceux qui ont décidé de s’exclure eux-mêmes.
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