Le soulagement des agriculteurs était palpable suite aux précipitations du lundi 2 octobre 2017. Intervenant dans Expresso de ce mardi 3 octobre, Abdallah Rabhi, secrétaire d’État aux ressources hydrauliques et à la pêche, n’a pas caché sa satisfaction. Son passage radiophonique était également l’occasion d’aborder la situation des barrages, qu’il qualifie de « très difficile ». « Les pluies de septembre sont importantes. Même si la saison agricole s’annonce exceptionnelle, notamment dans le secteur oléicole, il faut se préparer pour les autres cultures : oranges, grenades, légumes, etc », déclare-t-il au micro de Wassim Belaarbi. Jusqu’à 7h du matin ce mardi 3 octobre, d’importantes quantités de pluie ont été enregistrées selon le secrétaire d’État : 14 mm au Kef, 14 mm à Béja, 27 mm à La Manouba, 20 mm à la Mornaguia, 13 mm à la Haouaria, 14 mm à Sousse, 16 mm à Monastir, 10 mm à Mahdia, 15,5 mm à Kairouan, 25 mm à Kasserine, 19 mm à l’Ariana, 37 mm à Redaïef, 27,5 à Médenine, ou encore 27 mm à Gabès.
Des barrages en-deçà du niveau habituel
Revenant sur la situation des barrages, Abdallah Rebhi souligne qu’elle est très difficile. « La saison dernière était délicate. Nous avons mobilisé 190 millions de mètres cubes de l’extrême Nord – autrement dit les réserves stratégiques – pour faire face à la demande en eau potable. Nous avons été obligés, à titre d’exemple, d’avoir recours au barrage de Sidi Barrak », explique-t-il.
La moyenne actuelle du volume d’eau dans les barrages, poursuit-il, est de 592 millions de mètres cubes, alors qu’elle doit être de 989 millions. « Le barrage de Sidi Salem est rempli à 18% de sa capacité, soit 97 millions de mètres cubes seulement. Celui de Bouhedma est rempli à 18% – 23 millions de mètres cubes -, et Joumine à 32% (38 millions de mètres cubes). Bien qu’ils soient situés à l’extrême-Nord, ces barrages sont en manque, alors que dire des autres ?! », souligne-t-il.
En septembre dernier, d’après le secrétaire d’État, la Tunisie aurait dû emmagasiné 100 millions de mètres cubes d’eau de pluie. « Nous ne les avons pas », regrette-t-il, affirmant, par la suite, qu’il sera question de trouver un moyen pour résoudre la problématique de l’irrigation. « L’eau potable ne pose aucun problème », assure-t-il.