Le bureau nord-africain du Fonds mondial pour la nature (WWF) a publié une déclaration à l’occasion de la Journée mondiale des oiseaux migrateurs, célébrée chaque année le 10 mai. L’organisation a mis en lumière la nécessité de protéger certaines espèces menacées, dont l’huîtrier pie, qui hiverne régulièrement dans la région. Le thème retenu cette année, « Espaces partagés : créer des villes et des communautés respectueuses des oiseaux », souligne l’importance de préserver les habitats naturels de ces espèces migratrices.
L’huîtrier pie, reconnaissable à son bec rouge, son plumage noir et blanc et ses pattes roses, est classé comme espèce « quasi menacée » par l’UICN. Les dernières estimations indiquent que la population mondiale compte entre 616 667 et 686 667 individus adultes. En Afrique du Nord, cet oiseau fréquente principalement les zones côtières, notamment le golfe de Gabès en Tunisie, ainsi que des sites protégés comme Ghar El Melh en Tunisie et le parc national d’El Kala en Algérie. La diminution des effectifs s’explique principalement par la raréfaction des mollusques, qui constituent sa nourriture de base, et par la dégradation de son habitat due à la pollution côtière.
Le bureau nord-africain du WWF appelle à renforcer les actions de protection pour ces espèces vulnérables. L’organisation recommande aux gouvernements et aux communautés locales de mettre en œuvre une gestion plus durable des zones côtières et de mieux contrôler les sources de pollution. Ces mesures apparaissent d’autant plus urgentes que les sites d’accueil de ces oiseaux migrateurs, comme les zones humides tunisiennes classées par la Convention de Ramsar, jouent un rôle crucial dans leur cycle de vie. La préservation de ces écosystèmes constitue un enjeu important pour le maintien de la biodiversité en Afrique du Nord.
36