Le Parlement slovène a approuvé mardi 4 juin 2024 un décret reconnaissant l’État de Palestine, avec 52 voix favorables sur 90 sièges. Cette décision, adoptée malgré le boycott de l’opposition à l’exception d’un député, s’inscrit dans la lignée des actions récentes de l’Espagne, de l’Irlande et de la Norvège.
La reconnaissance par la Slovénie intervient alors que le génocide israéliens à Gaza se poursuit, causant plus de 36 550 martyrs et 82 959 blessés, principalement des civils. Face à cette situation, le gouvernement slovène, dirigé par Robert Golob, a accéléré la procédure d’adoption du décret pour qu’il soit entériné avant les élections européennes de dimanche.
Cette décision a suscité des critiques de la part de l’opposition, notamment du Parti démocratique slovène (SDS) de l’ex-Premier ministre Janez Jansa ancien proche du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Celui-ci a tenté de retarder le vote en proposant un référendum consultatif, mais la présidente du Parlement, Urska Klakocar Zupancic, a estimé que le mécanisme du référendum ne s’appliquait pas aux décrets.
Le Premier ministre Robert Golob a salué l’adoption du décret, le qualifiant de « message de paix » et soulignant l’importance de la reconnaissance de la Palestine en tant qu’État souverain et indépendant pour le peuple palestinien en Cisjordanie et à Gaza. Selon un sondage réalisé en avril par le quotidien Dnevnik, cette décision est soutenue par près de 60 % des Slovènes, tandis que 20 % y sont opposés.
Avant ce vote, l’État de Palestine était déjà reconnu par 146 des 193 membres de l’ONU. Cependant, plusieurs pays d’Europe occidentale et d’Amérique du Nord, y compris les États-Unis, l’Australie, le Japon et la Corée du Sud, ne font pas partie de cette liste. La France, malgré les pressions de certains parlementaires, n’a pas encore pris de décision en ce sens.